AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Partagez
 

 Reelika Klavan ▬ « You can build a house but not a home »

Aller en bas 
AuteurMessage
Reelika Klavan
...
Reelika Klavan

Reelika Klavan ▬ « You can build a house but not a home » Empty
MessageSujet: Reelika Klavan ▬ « You can build a house but not a home »   Reelika Klavan ▬ « You can build a house but not a home » EmptyMar 19 Mai - 17:20



You get under my skin,
More than anyone's ever been ;
But when we lay in bed,
You hold me harder 'til I forget.
That you hate me now, and I feel the same way -
You love me now, and I feel the same way.
Scream and we shout,
And make up the same day.
Oh, we're on the right side of rock bottom ;
And I hope that we keep falling.
We're on the good side of bad karma,

You're the best kind of bad something.
Nom : Klavan ; née Sisask.
Prénom : Reelika.
Surnom : Sisask.
Sexe : Féminin.
Âge : 24 ans.
Date de naissance : 29/08/1984.
Orientation sexuelle : Hétérosexuelle.
Nationalité : Estonienne ; ... - ... .
Pouvoir : Contrôle de la luminosité ambiante, du noir complet à juste aveuglant, en partant d'elle. En extérieur, ça marche juste dans un rayon donné. En intérieur, ça s'en tient à la pièce.
AEA : Une bonne grosse luciole qui s'appelle Jaani.
Physique



Reelika n'est pas le genre de fille à inspirer délicatesse, classe et fragilité. Son mètre soixante tout rond ne la rend pas bien imposante, c'est sûr, mais elle a des formes là où il faut et son joli visage aux sourcils vite froncés n'hésite jamais à laisser place à la tempête. Elle parle fort ; crie vite, violemment, et autant dire que ça ne fait jamais du bien aux oreilles. Ses jambes sont souvent croisées, mais pourront aussi vite être ramenées contre son torse lorsque sa tenue le permet. Elle met les coudes sur la table. Grogne. Jure. Elle est souvent trop fatiguée ou trop blasée pour vouloir bien s'habiller, tout accorder, tout repasser et plier. Ses cernes de jeune maman sont trop prononcés pour son âge ; ses traits un peu tirés, son teint pâle. Ses mains sont souvent griffées, ses jambes régulièrement bleuies de s'être pris un meuble ou un coin de mur — parce que marcher lentement, elle n'a pas le temps.
Ses petits pieds qui attaquent le sol du talon sont rarement posés sur des échasses. Elle aime être jolie mais n'en a pas souvent l'occasion ; et puis dans la neige, les escarpins, ça perd vite de son charme. Les bottes et les baskets sont moins sexy mais font tout de suite mieux leur travail - et en plus, ça tient bien chaud. Ses jambes sont petites, joliment galbées, tantôt couvertes de toile de jean, tantôt laissées libres sous une jupe longue ou une robe courte. Son style vestimentaire varie mais reste toujours plus ou moins "cheap" ; elle n'a pas de quoi s'acheter grand chose de cher, et le peu de robes chic qu'elle a, elle ne les sort que pour les occasions ou les jours de grande déprime.
Ses hanches sont marquées, sa taille plutôt fine. Sa poitrine attire facilement l’œil et ne manque jamais d'être mise en valeur par un décolleté ou un pull un peu serré ; elle l'aime beaucoup et apprécie de voir les regards glisser le long de ses formes. Ça ne l'empêche pas de devoir s'enrouler dans dix couches de pulls et d'écharpes pour sortir, tellement elle a vite froid, mais on ne peut pas tout avoir. Au moins, quand elle est de sortie ou a envie de se faire belle, elle n'a pas grand chose à faire pour être attirante.
Même pas besoin de se maquiller trop ou de rembourrer quoi que ce soit ; elle est naturellement belle, de celles qu'on envie ou avec qui on pourrait vouloir passer la soirée. Son sourire est pétillant et plein de vie, ses jolis yeux verts un peu ronds, ses cils foncés et épais. Longs et un peu ondulés, ses cheveux chocolat lui tombent sous les omoplates ; les coiffures varient mais la plupart du temps, elle les laisse libres ou les ramène en queue de cheval rapide pour ne pas les avoir dans la figure. Ils reviennent sur son front et parfois derrière ses oreilles percées, toujours traversées de pierres ou de petits anneaux. Ses lèvres sont pulpeuses, parfois colorées de rouge ou de beige mais le plus souvent laissées nues au profit d'un maquillage plus porté sur les paupières. Ses mains sont petites, ses doigts ont tout à envier à ceux des pianistes et ses ongles, qu'elle préfère longs, sont trop régulièrement cassés pour avoir réussi à un jour franchement dépasser le bout de ses doigts de plus d'un centimètre. Ils sont toujours peints, en revanche — en rouge de préférence.
Les bijoux vont et viennent de ses poignets à ses doigts et à son cou sans jamais y trouver de place définitive ; elle les perd souvent et passe beaucoup plus de temps à tâtonner sous les meubles et dans les coussins du canapé qu'à les admirer sur sa personne. Il n'y a quelques cadeaux qu'elle porte en permanence, ainsi que son alliance à l'annulaire gauche. Peu importe la tenue, le temps ou l'heure de la journée, elle ne quitte jamais cette bague. Elle n'est même pas très sûre qu'elle réussirait à l'enlever, depuis le temps qu'elle est collée là.


Caractère



Reelika est entière. Caractérielle. Souvent bruyante. Casse-pieds. Elle s'emporte vite et quand elle est partie, plus rien ne l'arrête ; elle casse des assiettes, jette des chaussures, hurle, tape du pied, pleure. Elle admet rarement ses torts mais attend de l'autre qu'il le fasse, parce que dans une relation stable et honnête on est censé communiquer et savoir faire des compromis — ou du moins l'autre est censé en faire, apparemment. Elle aime qu'on soit aux petits soins avec elle, qu'on la cajole, qu'on la complimente. Se sentir aimée et préférée est très important à ses yeux. Elle a eu trop peu d'amis pour avoir une idée juste de comment ça fonctionne, et aura tendance à appliquer aux relations amicales ce qu'elle pense avoir compris d'un couple ; alors si l'autre ne l'aime que "bien", "un peu", et ne lui parle que de temps en temps, comme ça, quand il y pense, elle aura vite fait de se vexer et de vouloir se trouver d'autres amis — des gens qui l'apprécieront à sa juste valeur, EUX. Elle pense beaucoup aux gens qu'elle apprécie, peut-être trop parfois, et déteste suffisamment la solitude pour préférer la compagnie de personnes détestables à un bon livre dans le confort de sa chambre. Elle n'aime le repos et la chaleur que quand elle est fatiguée ; le reste du temps, elle préfère bouger. Courir, s'activer, essayer de nouvelles choses, discuter, rire, chanter, danser, boire, faire la fête — se sentir vivante, en bref, et peu importe qu'elle se mette dans tous ses états pour pas grand chose.
Elle aime la compagnie des garçons plus que celle des filles, mais c'est plus par habitude et méfiance qu'autre chose. Ses relations avec la gente féminine n'ont jamais été très cordiale ; et si elle a embrassé plus de garçons qu'elle n'a eu d'amis parmi eux, elle les juge plus simples à comprendre malgré tout. Plus honnêtes, plus francs, plus drôles et décomplexés. Elle n'aime pas ennuyer les pimbêches et les princesses parce qu'elle a peur de se faire rembarrer et de ne pas savoir quoi répondre. Se moquer, c'est drôle tant qu'on est du bon côté des doigts tendus ; or si Reelika ne manque pas de caractère, elle n'est pas un modèle d'intelligence. Les traits d'esprits sont rares et bien souvent involontaires, chez elle — et inutile de compter sur ses grandes capacités intellectuelles pour penser à la meilleure solution aux plus simples des problèmes. Elle a tendance à aller beaucoup trop loin et à se donner beaucoup trop de mal, même quand ce qu'elle cherche se trouve juste sous son nez. Ça semble évident aux autres mais pour elle, ça l'est rarement. Elle n'aime pas réfléchir, de toute façon. Ça l'ennuie. Elle préfère se poser devant la télé ou dire n'importe quoi sans se préoccuper de politique et de comptes bancaires ; être devenue adulte trop vite l'a dégoûtée de tout ce qui peut s'en rapprocher. Elle déteste manquer d'argent. Devoir économiser. Penser à l'avenir. Tout réparer. Signer les factures. Envoyer les papiers. Les recommandés. Payer les courses. Les responsabilités lui cassent le dos et les reins et elle ne demandera pas mieux que de s'en retrouver délestée.
Un peu égoïste, très je-m'en-foutiste, Reelika est aussi naïve et assez simple. Facilement manipulable. Elle rit facilement, s'amuse d'un rien et prête beaucoup d'attention à ce qu'on lui raconte pourvu que ça l'intéresse ; elle est très présente pour ses proches et malgré les disputes, la jeune femme reste un concentré d'émotions incapable de reléguer ceux qu'elle aime au placard. Même quand ils l'ont blessée. Elle a le sens des responsabilités, même si elle les déteste, et tant qu'elle est sobre et motivée on peut compter sur elle pour nous sortir d'un mauvais pas. Puisqu'elle aime se dépasser et essayer de nouvelles choses, c'est aussi l'amie idéale quand on veut se lancer dans quelque chose qu'on a jamais fait avant. Elle se moque mais sans méchanceté, appuie les deux mains dans le dos de quiconque se met à pleurer qu'il n'y arrivera jamais et vient défendre l'honneur et la vertu de ses proches sans prendre deux secondes pour réfléchir à sa sécurité.
Au-delà de l'optimiste et de la colérique, Reelika passe aussi par des phases très sombres lorsque les choses ne tournent pas comme elle l'aurait souhaité. Elle a toujours eu l'habitude d'aller vite à la boisson, et même si elle y touche beaucoup moins depuis ses grossesses, il lui arrive encore de se saouler de temps en temps, quand elle ne voit pas d'autre manière de régler ses problèmes. Avoir des enfants à charge l'a rendue plus mûre, plus mature sur pas mal de points, mais c'est assez situationnel en fin de compte — et sitôt qu'elle se retrouverait seule en vacances avec son mari, par exemple, les mauvaises habitudes reviendraient au galop. C'est encore une enfant à bien des niveaux ; isolée, malade de se sentir rejetée et trop peu aimée, en quête d'approbation et d'affection. Elle n'est peut-être pas bien courageuse, mais elle est téméraire et ne fait jamais les choses à moitié. Pourvu qu'on la soutienne et qu'on lui répète à quel point on tient à elle, les montagnes et les vallées ne lui sembleraient plus être des obstacles si infranchissables.
Elle veut être heureuse, s'amuser, ne plus avoir à s'inquiéter. Réussir ce qu'elle entreprend, main dans la main avec quelqu'un d'autre, et se dire que tout le monde a eu tort ; qu'elle n'a pas tout raté. Qu'elle est capable de faire des jolies choses, elle aussi.

Elle a vraiment, vraiment envie d'y croire.


Histoire



• Reelika nait en 1984, dans une famille aux revenus moyens perdue dans un village d'Estonie rurale. Elle a une grande sœur, Leili, de quatre ans son aînée ; sa mère est femme au foyer et son père travaille dans la conservation forestière.
• Ils ne sont pas pauvres, mais l'arrivée de sa petite sœur en 1987 — Hanna — les forcera à surveiller leurs dépenses de plus près. Elle ne se souvient pas de l'époque où elles n'étaient que deux, alors ça ne lui fait ni chaud ni froid.
• Les parents de Reelika ne sont pas des gens très chaleureux. Sa mère n'est pas du genre câline, et ne les prend que rarement d'elle-même dans ses bras ; son père est un peu plus tactile mais le reste du temps, il a tendance à se distancier de ses filles. Il n'est pas très présent.
• Dès qu'elle sait marcher, elle passe le plus clair de son temps à agripper les jambes de sa mère et à tirer sur la chemise de son père. Aucun des deux n'étant très réceptif à ses demandes — maman est occupée, papa est occupé — elle devient vite frustrée. Elle pleure beaucoup ; pique des crises de colère pour tenter de capter leur attention.
• Ça ne marche pas. Ils sont toujours occupés.
• Elle pleure.
• Leili est la seule qui s'occupe d'elle. Quand Reelika a cinq ans, elle en a neuf ; a l'air toute fragile, fatiguée. Contrairement à ses petites sœurs, qui ont tendance à courir et hurler partout en roulant dans la neige, l'aînée se fait plus discrète qu'une tombe dans un cimetière.
• Reelika la voit passer entre ses parents comme un fantôme, à peine vivante, mais ne se pose pas de questions. Elle s'intéresse surtout au fait que Leili fasse très bien les tresses et les queues de cheval, en plus des couettes, et prenne toujours le temps de leur lire des histoires quand maman est occupée et que papa travaille.
• Leili n'a que des qualités.
• Son seul défaut, c'est qu'elle accapare l'attention de leur père.
• Ce n'est pas violent, s'il faut être parfaitement honnête. Il reste seul, la plupart du temps, et ce n'est pas comme si Leili cherchait sa compagnie (au contraire). Mais il lui porte plus d'attention qu'aux deux autres. La privilégie plus volontiers. L'emmène plus souvent faire ceci ou cela.
• Reelika est horriblement jalouse. Elle aussi, elle veut qu'on la préfère.
• Plus le temps passe, plus la différence entre les sœurs — et la relation qu'elles ont à leurs parents — se marque. Leili est la gamine qui passe derrière les affiches sans les décoller et marche sans faire le moindre bruit ; Reelika est la seconde trop bruyante et trop active qui se prend tous les meubles et se vexe constamment ; Hanna est la petite dernière qui rit beaucoup trop, est sociable comme tout et se satisfait d'un rien.
• Reelika juge vite sa petite sœur "trop petite et trop nulle" pour faire partie de ses grandes escapades et autres activités très intéressantes. Hanna hausse les épaules et repart faire vivre des aventures intenses à ses poupées.
• Elle, elle part rouler dans la neige ou l'herbe humide et se battre avec les arbres. Elle a de l'énergie à revendre, parait-il.
• Et comme elle est nulle pour se faire des amis, eh bien. Pas le choix. Elle doit se débrouiller toute seule.

• Avec les années qui passent, Leili est de plus en plus souvent sur la défensive. Leur père, de moins en moins présent — dans tous les sens du terme. Leur mère est plus irritable que jamais, prompte à quitter le navire à mi-chemin et à leur lancer des "débrouille-toi" dont les plus jeunes ne savent que faire. A cinq et huit ans, se faire à manger, c'est compliqué.
• Alors c'est Leili qui fait.
• Et parfois, Leili est occupée. Ou n'a pas envie. Alors elles ont juste faim.
• Reelika sent bien que quelque chose ne va pas. Mais elle ne sait pas, ne veut pas savoir, et quand le malaise devient trop pesant elle part d'instinct s'occuper ailleurs.
• Elle slalome entre les problèmes, oreilles bouchées — et Leili arrive régulièrement lui coller ses propres mains sur les yeux quand certains détails commencent à la faire grimacer.
• Elle a dix ans. A grandi. Tout ignorer devient difficile.
• Alors elle part taper des souches, grimper dans des arbres, et hurler à qui veut l'entendre qu'elle déteste absolument tout le monde.
• Son père, sa mère, Leili, Hanna — TOUT LE MONDE.
• La moitié s'en fiche. L'autre n'y peut rien.
• Leili ne le prend pas trop à cœur. Elle fait juste sa crise d'adolescence avant l'heure. Les disputes entre elles se font de plus en plus fréquentes mais au moins, elle n'a plus besoin de lui crier dessus parce que "papa veut pas te voir, laisse-le tranquille".
• Reelika a toujours eu l'impression que Leili le monopolisait. Que c'était de sa faute s'il ne voulait jamais la voir. Que c'était de sa faute si sa mère était fâchée et encore moins câline que d'habitude.
• Même en sachant que ce n'était sûrement pas le cas, que c'était plus compliqué que ça, elle ne le lui pardonnera jamais entièrement.

• En 1996, Reelika a 12 ans et toujours pas d'amis. Les quelques personnes avec qui elle a pu s'entendre, elle ne les aime plus trop ; les disputes sont fréquentes, avec elle, et elle fait rarement l'effort de revenir s'excuser. Fichu sale caractère.
• En parallèle, il y a aussi le fait qu'elle a été beaucoup isolée, étant petite. Elle ne sait pas trop comment parler aux autres. Elle passait beaucoup de temps toute seule ou avec Leili — Hanna, parfois, quand elle la tolérait.
• Le temps qu'elle se décide à vouloir être proche d'autres filles ou garçons, tout le monde avait des amis ; et elle, il lui manquait le mode d'emploi.
• Plutôt que de se remettre en question et essayer de s'intégrer, Reelika se renfrogne et s'entête. Ce n'est pas ELLE, le problème. Elle est très bien. Et drôle. Et cool. S'ils ne l'aiment pas, tant pis pour eux.
• Son attitude ne lui fait pas marquer beaucoup de points. Le fait d'être régulièrement agressive ou cassante non plus.
• Alors elle reste seule. Pas de là à être rejetée ou à ce qu'on refuse de se mettre par deux avec elle — elle n'a pas la peste, non plus —, mais suffisamment pour qu'elle se retrouve assise dans son coin dès qu'on les abandonne à leur sort dans la cour de récréation.
• Plus elle reste seule, moins elle sait comment se faire des amis.
• Moins elle sait comment se faire des amis, plus elle est en colère et frustrée.
• Plus elle est en colère et frustrée, moins elle a envie de parler aux gens.
• Et plus elle est seule.
• Ajoutez à cela le fait que Leili a seize ans, maintenant, et passe bien moins de temps avec elle, et sa solitude prend des airs de bombe à retardement.
• Reelika n'est pas faite pour être seule. Elle déteste ça.
• Alors si elle peut y remédier, elle le fera.

• Reelika fête ses treize ans dans l'indifférence quasi-générale. Hanna lui offre des dessins très inspirés (et plus beaux que ceux qu'elle pourrait faire elle-même, mais bon) ; Leili lui fait un gâteau. Sa mère oublie. Ou fait exprès d'oublier, elle ne sait pas trop. Elle a l'impression qu'elle la déteste, maintenant.
• Son père le lui souhaite en revenant du travail, tant que personne d'autre n'est dans les parages — et avoir l'impression qu'il doit le faire en cachette lui donne envie de hurler. Elle l'enlace ; il lui tapote la tête et repart.
• Sa colère contre Leili se remet en route de plus belle.
Oh c'est ta faute. Je sais que c'est ta faute.
• Elles se hurlent dessus le lendemain à propos de tout et n'importe quoi et surtout pas le fait que Leili empêche totalement leur père de trop lui adresser la parole — crises de nerfs des deux côtés à l'appui.
• Une gifle part. Leili ne s'excuse pas.
• Reelika est horriblement blessée et part en pleurant.
• Après ça, elle évite religieusement sa sœur et refuse de lui adresser la parole. Du coup, elle passe plus de temps dehors ; traîne du côté de l'école un peu plus longtemps, au lieu de reprendre son vélo tout de suite.
• Reelika est belle. A des courbes généreuses, pour ses treize ans, et tendance à faire plus que son âge.
• Le type qui décide de la draguer, devant le bureau de tabac, en a seize et pense clairement qu'elle a son âge ou presque.
• Sur le coup, elle ne tilte pas. Elle n'est pas trop drague, et a été largement laissée tranquille jusque-là. Quand il vire un peu plus charmant, et que son cerveau se décide enfin à faire "oh !", elle ne lui rappelle pas son âge non plus.
• Elle passe en mode garde forestier et oBsErVe l'AnImAL.
• Elle en tire deux conclusions. La première, qu'elle adore être regardée et complimentée et se sentir au centre de l'attention de l'autre. La deuxième, que discuter avec un garçon qui lui fait les yeux doux est beaucoup plus simple que toute autre forme de conversation amicale.
• Se faire des amis, c'est dur. Se faire draguer, c'est simple.
• Le point est dûment noté.

• De ses treize à quatorze ans, Reelika attire de plus en plus l'attention des garçons. Plus on la regarde, plus elle se met en avant ; plus elle se met en avant, plus on la regarde.
• Elle a son premier petit-ami. Le câline. L'embrasse. Finit par rompre assez rapidement.
• Son sacré fichu caractère, toujours. Elle n'hésite pas à grogner et à gifler quand on l'ennuie. Forcément, ça rend les relations intenses et pleines de drames terribles.
• Ou pas vraiment. Mais elle rompt quand même, et ils se fixent de loin en croisant les bras pendant des semaines après ça. Parce qu'à cet âge-là, tout est tragique et important.
• Elle fête ses quatorze ans. Leili va en avoir dix-huit ; va sûrement partir bientôt de la maison.
• Elles sont toujours à moitié fâchées la moitié du temps, alors elle s'en fiche. Qu'elle y aille.
• Elle est occupée, de toute façon.
• Pas à se faire des amis — surtout pas des amies —, mais à se trouver un nouveau copain.
• Ils rompent vite. Le suivant vient vite aussi.
• Celui-là la laisse crier et la calme avec l'aisance d'un type qui a l'habitude. Il est un peu plus vieux ; dix-sept ans. Elle fait plus vieille, elle aussi, donc on ne le charrie pas de sortir une gamine. Puis elle a quatorze ans, pas douze. Chut. Elle zut tout le monde.
• Il l'embrasse. La câline. La pelote.
• L'allonge.
• Elle le laisse faire. Elle est curieuse ; a l'impression que c'est un passage obligatoire, de toute façon.
• Ça ne lui plaît qu'à moitié. Elle le lui dit. Il est vexé ; ils rompent peu de temps après.
• Elle retrouve un autre copain. L'embrasse, le câline — et cetera, et cetera.
• Elle ne couche pas avec tous, mais la plupart y passe. À quinze ans, elle a eu beaucoup de relations amoureuses ; ou pseudo-amoureuses, en tout cas. Sexuelles plus qu'autre chose, dès qu'ils étaient un peu plus vieux qu'elle. Elle ne fait pas la différence.
•  On la traite de pute. Elle gronde, montre les dents et insulte en retour.
• Elle ne cherche plus à se faire des amis. Elle en a plein, de toute façon. Que des garçons.
• Et peut-être qu'elle couche avec la plupart. Et peut-être qu'eux aussi la traitent de pute — juste pas devant elle.
• Mais c'est la vie, et elle en sait rien. Alors elle s'en fiche.
Fuck you.

• En octobre 1999, elle se dispute plus fort que d'habitude avec son copain du moment. Ils montent le ton ; elle crie, il la secoue. Lui attrape le bras.
• Elle s'est déjà fait secouer par des copains ou des amis — et sans aller jusqu'à dire que c'est habituel, ça ne la terrifie pas non plus. Ça ne va jamais plus loin.
• Là, elle sent qu'il est en colère. Elle s'en prend une et, au lieu de réagir, se retrouve figée.
• Avant d'avoir eu le temps de décider s'il est temps de se défendre en hurlant ou de se faire toute petite, il se fait éjecter en arrière et balancer par terre.
• Son sauveur insulte le copain, lui met un coup de pied, et attend qu'il ait décidé de fuir (sage décision) pour lui demander si ça va.
• C'est le coup de foudre. Elle tombe folle amoureuse. Oof.
• Loin de s'inquiéter du fait que a) ce type est clairement pas un enfant de chœur, s'il frappe des inconnus avec ses grosses bottes et que b) il doit au moins avoir dix-huit ans, voire plus, et elle à peine quinze, elle reste discuter.
• Son sauveur en cuir s'appelle Valdeko, a eu 19 ans cet été, et ni ambition, ni avenir, ni maison. Il a une voiture, par contre, et bosse de-ci de-là pour se faire de l'argent. Il aimerait se barrer, un jour. Il sait ni où ni pour quoi faire, mais ça lui plairait. Cet endroit l'emmerde. Il le déteste.
• Reelika le trouve cool, mignon, gentil, et vibre sur la même longueur d'onde que lui. Elle ne lui donne pas son âge (pas tout de suite), parce qu'elle a vaguement conscience que ça pourrait le bloquer. Au lieu de ça, elle lui demande où il habite, lui dit où elle habite, et lui demande s'ils pourront se revoir.
• Il accepte.
• Les jours puis semaines suivantes, ils se revoient souvent. Valdeko l'emmène faire des bêtises ; elle suit en riant et en s'accrochant à ses épaules ou à son bras, son dos. En très peu de temps, ils deviennent inséparables.
• Leili n'est pas là pour désapprouver. Pas là pour lui dire de faire attention. Elle s'est pris un petit appart' et appelle, mais ne passe pas ; Reelika est fâchée, donc elle l'ignore.
• Gngngn.
• Ses parents, inutile de compter sur eux. Son père est en moins bonne santé qu'avant et persiste à rester à distance plus que respectable de ses enfants ; leur mère les ignore royalement, au-delà de ses obligations basiques. Hanna et Reelika sont nourries, logées, ce qui doit être payé l'est. Ça s'arrête là.
• Elle leur en veut.
• De ça comme du reste, elle s'en plaint à Valdeko. Il la câline ; la laisse sécher les cours sans rien juger. Au contraire, même — il trouve ça cool et badass. Ça sert à rien, l'école, de toute façon.
• Elle met ses bottes de pluie, ses gros pulls, et saute de la voiture dès qu'il les a paumés dans un coin au hasard. Roule dans la neige et sur la banquette arrière avec lui.
• Au bout d'un moment, elle ne va presque plus en cours. Sa mère l'enguirlande, mais elle lui fait des fucks et ça ne va pas plus loin. Elle s'en fiche. Elles s'en fichent.
• Hanna, heureusement, n'en profite pas pour vouloir faire pareil. Elle aime bien l'école.
• Le passage à l'an 2000, elle le passe avec Valdeko. Il lui dit qu'il l'aime ; lui parle de bouger, de voyager, de se marier un jour. Lui dit qu'ils ont le temps. Qu'ils feront tout ce qu'ils veulent.
• Au fond, ils se connaissent à peine. Ça ne les empêche pas d'agir comme s'ils se connaissaient depuis toujours ; leur relation est fusionnelle, inconditionnelle, et ne laisse de place ni au doute ni aux compromis.
• Ni aux précautions.
• À peine entrée dans le nouveau millénaire, Reelika tombe malade. Elle passe quelques jours chez elle, à détester de toute son âme devoir rester allongée là, avant de ne se sentir un peu mieux et de repartir en catimini voir son copain.
• Elle compte arrêter l'école bientôt, dès qu'elle pourra, et aller trouver du travail avec lui. Se construire une maison ; elle en sait rien. Voyager à travers le monde. Tout plutôt que rester là avec des gens qu'elle déteste.
• Sauf qu'en mars, son père meurt. Crise cardiaque. Elle l'apprend en revenant d'une virée avec Valdeko qui aura tourné court à cause de ses nausées ; quand il la dépose devant chez elle, sa mère fume dehors. Ça fait des années qu'elle ne l'a pas vue faire.
• Elle lui dit que son père est à l'hôpital. Qu'il ne va sûrement pas revenir.
• Elle hurle.

• Les jours suivants passent sans qu'elle s'en rende compte. Hanna passe ses journées à pleurer ; elle, elle oscille entre pleurs et hurlements de colère. Leili revient et ses deux sœurs la câlinent en hurlant, peu importe qu'elles aient été fâchées aux dernières nouvelles.
• Elle ne vient pas à l'enterrement, mais elle reste deux semaines pour s'occuper d'elles et aider leur mère à trier les papiers, faire les virements, gérer les formalités.
• Elles ont de la famille qui vient, mais Reelika s'en fiche. Elle ne les connaît pas, ne les aime pas, et veut juste être laissée tranquille.
• Elle veut voir Valdeko.
• Elle ne peut pas aller le voir, surtout qu'en ce moment elle se sent vraiment mal, alors c'est lui qui vient la voir. Ils se câlinent sur le perron ; Leili le fixe, le juge, le trouve nul et lui dit de se trouver quelqu'un de mieux, mais elle s'en fiche.
• C'est l'amour de sa vie. Chut.
• La différence d'âge traumatise sa sœur, mais elle l'envoie promener. C'est sa vie, elle est grande, elle a tous les droits, elle fera CE QU'ELLE VEUT. C'EST PAS SA MÈRE.
• Ses exclamations perdent en crédibilité quand elle vire malade au milieu, mais peu importe.
• Elle a fait passer le message.

• Comme Leili est là, il y a quelqu'un pour vérifier que tout le monde va bien ; que tout le monde va à l'école, mange, boit, dort assez.
• Autant dire qu'elle est tout sauf impressionnée d'apprendre que sa cadette est malade depuis des jours sans que personne n'ait pensée à l'emmener au docteur.
• Elle s'en charge.
• Le docteur va pour lui coller une gastroentérite d'office, mais l'auscultation lui fait vite lever les yeux au ciel. Il lui demande si elle est sexuellement active ; lui palpe l'estomac, lui tapote l'épaule.
• Ils vont devoir faire vérifier ça, mais il est quasiment sûr qu'elle est enceinte.
• Leili hurle. Reelika fait le poisson mort.
• ... Enceinquoi ?
Hein ?
• Pour la première fois depuis longtemps, Reelika fait son âge. Elle se sent toute petite, quand elle revient du docteur avec la confirmation que oui, elle est enceinte ; qu'elle va avoir un enfant.
• Leili se cogne le front sur toutes les surfaces disponibles. Lui demande si Valdeko est le père.
• S'il y a bien une chose qu'elle peut affirmer, c'est que oui. Forcément. Vu les dates, ça peut être que lui.
• Leili hurle plus fort.

• Reelika décide immédiatement qu'elle va garder l'enfant. L'étape numéro deux, après "laisser Leili déblayer l'allée pour oublier", c'est d'aller voir Valdeko pour lui en parler.
• Elle n'a même pas peur : dans sa tête, la seule possibilité, c'est qu'il accepte son choix. Elle n'est pas sûre qu'il va être content, mais elle pense que oui.
• Elle espère que oui.
• Quand elle le lui dit, il la fixe. Met ses mains sur son ventre. Bug.
• Puis se met à rire, la câline, et la soulève avec toute la délicatesse dont il est capable (pas beaucoup).
• Elle appelle ça une victoire.

• Si Valdeko et Reelika sont très, très contents à l'idée de devenir parents, leurs familles le sont beaucoup moins.
• Les parents de Valdeko ont l'habitude de ses conneries ; sa sœur aussi. Pour autant, ils ne l'imaginaient pas mettre enceinte une fille de bientôt seize ans. Que ça ne l'inquiète pas du tout finit de les mortifier.
• LORD, VALDEKO. QUI T'A ÉLEVÉ ?? PAS EUX.
• DES LOUPS MAYBE, MAIS PAS EUX. (si)
• La mère de Reelika ne s'étonne plus de rien, et reste largement en dehors de la question. Leili s'occupe de hurler pour trois, vu que Hanna a juste hâte de voir le bébé — mais elle le fait très bien, donc ça va. Elle a de la voix.
• Reelika arrête les cours. Valdeko cherche et trouve du travail. Rien de fou, mais il met de côté chaque centime pour pouvoir s'occuper du bébé. Reelika promet qu'elle fera pareil ensuite, s'ils n'ont pas assez d'argent.
• Ils sont presque sérieux, pour une ado et un jeune adulte sur le point d'avoir un bébé après quelques mois de relation.
• Leili préfèrerait qu'ils l'abandonnent. D'autres gens pourront s'en occuper.
• C'est hors de question. Ils vont l'avoir ; ils ont déjà des noms, un futur, tout. Ils vont aimer ce bébé. Rien ne va les arrêter.
• RIEN.

• Reelika accouche dans la joie mais surtout la douleur en octobre 2000. Ils ont une petite fille, qu'ils appellent Ivika. Elle est un peu petite, un peu fragile, mais à priori tout va bien.
• Elle mange, elle dort, elle hurle. Un vrai bonheur.
• Pendant que Reelika rentre chez sa mère s'occuper du bébé, Valdeko retape la petite baraque qu'il leur a acheté. C'est une ruine paumée, mais au moins c'était pas cher ; il va pouvoir la rembourser sans se tuer à la tâche.
• Des amis à lui l'aident. En quelques mois, les pièces principales sont réglées ; Reelika s'y installe avec le bébé.
• Rapidement, ils se trouvent un rythme. Un quotidien. Ils sont fatigués vingt-quatre heures sur vingt-quatre, entre le bébé, les travaux et le travail (pour Valdeko), mais ils sont jeunes et déterminés. Dormir trois heures par nuit, ça peut suffire. Tout va bien. Ça va le faire.
• Et ça le fait. À peu près.
• Ils ont leurs premières disputes. S'énervent. Lancent des trucs.
• Se réconcilient. Se câlinent. Roulent dans la neige et les feuilles mortes avec Ivika.
• Leili et Hanna passent les voir. Ils ne sont pas si loin ; ça se fait bien.
• Elles viennent aussi pour le mariage, dès que Reelika a dix-huit ans. Parce que même si Leili déteste leur relation, déteste Valdeko, est sûre qu'ils vont le regretter, elle ne va pas rater ça. Elle s'en voudrait.
• C'est une petite cérémonie, avec plus d'amis que de membres de la famille, mais Reelika est ravie ; Valdeko aussi.
• Ils se disent oui pour la vie, et ils le pensent.
• Ils s'aiment ; évidemment, qu'ils le pensent.

• En 2003, Reelika retombe enceinte. Elle est ravie ; Valdeko aussi.
• Elle accouche en fin d'année d'un petit garçon qu'ils appellent Heiki. C'est le deuxième plus beau bébé qu'elle ait jamais vu, à égalité avec Ivika.
• Celui-là est bien portant et bien rond, au moins ; ils n'ont pas peur pour lui, contrairement à la petite première — qui persiste à être une baguette, malgré leurs efforts pour la remplumer. Elle veut juste être mince. Ça arrive, parait-il. Leili était pareil.
• Chez les Klavan, le quotidien est doux-amer. Parfois, tout va pour le mieux ; parfois, c'est la catastrophe. Leurs caractères respectifs se rentrent régulièrement dedans. L'argent fait défaut. Ils n'ont pas assez de temps pour eux. Pour être seuls ; pour être entre eux.
• C'est compliqué, d'être parent. Surtout à leur âge. Surtout avec leurs moyens.
• La famille de Valdeko ne peut pas aider, et il ne veut pas leur demander. La mère de Reelika s'en fiche, Hanna a seize ans et fait sa vie, et Leili et Valdeko ne s'entendent pas du tout.
• Ils sont seuls. Isolés, géographiquement. Elle ne peut pas conduire et doit tout faire à vélo quand Valdeko n'est pas disponible.
• La solitude pèse sur les épaules de Reelika. La réalité lui retombe dessus comme un marteau, chaque fois qu'elle se regarde dans la glace et se demande ce qu'elle fiche là.
• Puis Valdeko dit une bêtise qui la fait rire, et il la balance sur son épaule en attrapant les enfants de l'autre bras, et elle se dit qu'elle ne voudrait être nulle part ailleurs.
• Ça va, ça vient.

• Les années passent.
• Plus ça vient, moins ça va. Leur couple bat de l'aile ; leur famille tangue.
• Ivika est une petite fille discrète, qui aime vivre dans son monde et les activités tranquilles. Heiki est un petit garçon extroverti, qui dit bonjour à tout le monde au supermarché et veut constamment faire l'avion sur les épaules de son père.
• Valdeko travaille beaucoup. Reelika fait le ménage, s'occupe des enfants. Et le soir, ils se disputent.
• Leurs disputes sont de plus en plus violentes. Spectaculaires. Ils hurlent ; lancent des assiettes, s'insultent.
• Ils s'arrêtent quand un des enfants se met à pleurer, mais ne se réconcilient plus aussi vite qu'avant.
• Parfois, pendant plusieurs mois, ils vont bien ; se câlinent, rient, font des avions avec les factures, insultent la société, partent se promener en voiture.
• Parfois, rien ne va. Ils ne veulent plus se voir, n'ont plus d'argent, n'ont plus envie de rien, plus de patience ni de temps pour leurs enfants.
• L'alcool n'arrange rien.
• Ils ont toujours aimé boire ; pas à outrance, mais les soirées n'étaient pas rares non plus.
• Depuis la première grossesse, en dehors des bières et du verre à l'occasion, l'alcool est surtout devenu un somnifère. Un soutient. Un "fuck you" violent quand l'un, l'autre ou les deux en avait trop marre de quelque chose. De quelqu'un.
• L'un de l'autre, aussi.
• Et quand l'un est sobre et l'autre pas, les disputes empirent. Alors ha.
• Que de joie.

• En 2008, rien n'a vraiment changé. Ils ont leurs jours avec et leurs jours sans ; des disputes de fin du monde, des après-midi et des soirées parfaites où rien ne pourrait les atteindre.
• Ivika va sur ses huit ans ; Heiki en aura bientôt cinq.
• Valdeko travaille toujours. Quand l'argent manque, il se rajoute des petits boulots sur le côté.
• Reelika emmène ses enfants à l'école, au parc, chez les voisins. Elle n'a jamais su se faire d'amis ; maintenant jeune adulte, c'est la même chose. Les autres parents sont plus vieux qu'elle, et elle sent les regards glisser dans son dos dès qu'elle le tourne.
• Quand c'est Valdeko qui vient les chercher, c'est pire. Son cuir et ses piercings ne laissent pas la meilleure des impressions sur les trentenaires d'à côté.
Ah, tant pis.
• Elle se sent seule, mais elle fait avec. Essaie de faire avec. Pense faire avec.
• Hurle sur Valdeko, sur les enfants. Le pousse quand c'est lui qui se met à crier, parce que la ferme, la ferme.
• Ils auraient besoin d'aide et de temps ; de se poser. D'argent.
• Au lieu de ça, ils continuent à alterner entre perfection et troisième guerre mondiale. Leurs enfants le vivent mal, mais ils survivent. Ça va. Personne ne les bat ; ça pourrait être pire. Leurs parents les aiment.
• Ils les câlinent, ils leur donnent à manger.
• Ils font ce qu'ils peuvent. (pas assez)
• Alors quand Reelika passe la porte de la mairie, les bottes trempées, pour aller régler des histoires de papier à la con et d'assurances auxquelles elle ne comprend rien, et qu'elle se retrouve dans un super hall fancy à la place, ça ne la choque même pas.
• L'administration, hein.
• Tous des bizarres.


Reelika Klavan ▬ « You can build a house but not a home » 67182d6a733f882d17cb392e6d929af9
     
Reelika Klavan ▬ « You can build a house but not a home » 112243f387145fee80a483b8f71f9f41
« breathe deep, bottle it up »


Revenir en haut Aller en bas
 
Reelika Klavan ▬ « You can build a house but not a home »
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Cyril Charrier ▬ « And when I get drunk, you take me home »

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Pensionnat Interdit :: Fiches validées-
Sauter vers: