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 Justin Carver ▬ « And for all those, all those stars that shine »

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Justin Carver
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Justin Carver

Justin Carver ▬ « And for all those, all those stars that shine » Empty
MessageSujet: Justin Carver ▬ « And for all those, all those stars that shine »   Justin Carver ▬ « And for all those, all those stars that shine » EmptyMer 21 Avr - 3:15



And I don't wanna waste no time,
Baby, yours or mine ? For the
Rendezvous
Do you wanna come through?
Slide in like your old guitar.
Baby, I'm all for the thrill ;
Let's run away from what's real
To the rendezvous.
You know what to do ;
Pull up in your vintage car.
Baby, I won't say this twice,
I need your sweet kiss tonight
At the rendezvous.
Nom : Carver.
Prénom : Justin, Nicholas.
Surnom : J, Just, Justy, Tin.
Sexe : Masculin.
Âge : 24 ans.
Date de naissance : 09/09/1991.
Orientation sexuelle : Homosexuel.
Nationalité : États-unien ; Géorgie.
Pouvoir : Se sublimer, lui ou de petits objets.
AEA : Un petit renard grils débile et sans nom (mais qui fait des bruits très flippants).
Physique


• Justin mesure 1m76, et a la silhouette d'un TWIX — ou d'un éphèbe, pour les gens polis.
• Fin, joli, sans trop de muscles, d'épaules, de hanches, de ventre. Un rectangle.
• Sa peau est blanche, souvent bronzée, couverte de taches de rousseur qui ressortent d'autant mieux en été.
• Il a de grands yeux bleus, des lèvres assez prononcées, le nez plutôt retroussé. Une bouille mignonne qui ne lui donne pas forcément l'air plus jeune qu'il ne l'est, mais ne lui donne définitivement pas l'air plus vieux.
• Ses cheveux sont d'un blond bien clair, courts, avec suffisamment de volume et de longueur sur le devant et le dessus pour pouvoir alterner les styles. Son front est le plus souvent dégagé, mais ça peut varier.
• Il a longtemps porté des bagues aux dents, et si certaines commencent à vouloir se la jouer solitaire en bas et qu'il a les incisives centrales plus longues en haut (horreur), elles sont restées à peu près droites depuis. Une victoire méritée, obtenue dans la souffrance. Important à souligner.
• Sa peau est, et il y tient, impeccable. Les boutons le font hurler, à plus forte raison parce qu'il a été très largement épargné par l'acné ; n'ayant pas souffert de cette terrible horreur à l'adolescence, il n'a pas été immunisé aux aléas des petites imperfections. Donc il hurle. C'est terrible à voir.
• Son régime de soins est extensif et très sérieux. Il s'hydrate comme il faut, s'occupe de ses sourcils, se fait des masques de temps en temps. Prendre soin de soi, c'est IMPORTANT. SELF-CARE, Y'ALL.
• Comme en plus il préfère être relativement glabre, dès que vient l'été et les shorts il se sent obligé de sortir la CIRE. Il faut souffrir pour être belle, ok. Et il l'est. Belle. Donc il doit souffrir.
• Il n'aime pas ses mains, en revanche. Ses doigts sont très longs, ses tendons et veines très visibles, ses articulations trop saillantes — bref. Il en prend soin mais les méprise.
• Sa voix tire à peine sur le grave. Rien à signaler de ce côté-là, à part qu'il chante exceptionnellement faux dès qu'il a bu plus d'une bière. Non pas que ce soit fantastique d'habitude, mais pire que ça.
• Sa posture naturelle n'est pas idéale, et il n'y travaille pas trop. Il sait se tenir correctement lorsqu'il a un dossier, mais le reste du temps il finit penché d'un côté ou d'un autre, voire avachi quelque part.
• Adepte du Gay Sitting, il ne sait pas s'asseoir. Il ramène ses pieds n'importe où, croise les jambes sur les tabourets, se perche sur les accoudoirs, remonte un genou là où il n'y a pas lieu de le faire. Il ne reste sage qu'au travail (et encore, ça dépend des jours).
• Dans le même registre, étant un grand nerveux, Justin fait régulièrement rebondir ses jambes. Quand il ne peut pas, il tapote des doigts, essaie de s'empêcher de se mordre les ongles ou fait craquer ses phalanges. Une fois concentré et détendu il peut être quasi-immobile, mais la plupart du temps c'est loin d'être le cas.
• Pour ce qui est du vestimentaire et de l'esthétique, Justin a trois modes bien distincts.
• Au travail ou dans un setting professionnel, il met des tenues simples ; des t-shirts ou des cols en V, des chemises à manches courtes ou longues, des pantalons droits ou éventuellement des jeans si l'ambiance est plus décontractée. Niveau chaussures, ce sera soit des chaussures de ville basses ou typées bottines/chukkas/etc, soit des tennis. Il accessoirise avec des ceintures, des foulards/écharpes, des gants s'il fait froid, quelques bagues et éventuellement un collier ou bracelet discret s'il est d'humeur.
• S'il doit juste aller quelqu'un part tranquille, rester chez lui ou prendre un café avec des amis, c'est grosso modo la même chose — mais les motifs sont plus vifs, les coupes plus osées. Les crop tops risquent d'être de sortie, de même que les pantalons taille haute (soit en jean pour le côté 80s, soit en lin pour le côté intello classy). Il accessoirise plus, et il lui arrive parfois de se maquiller un peu. Parce qu'il peut.
• Il a le pouvoir, pourquoi ne PAS S'EN SERVIR.
• S'il doit sortir, aller en boîte, aller à la GAY PRIDE — bref, sortir —, tout est permis. Y compris les trucs que Cristina Cordula détesterait. Pas de limites. (ou presque)
• Vu qu'il ne fait la fiesta que dans des endroits queer-friendly, il n'a pas peur d'exagérer et de foutre des paillettes partout. C'est fait pour ça, et il ne se gêne pas.
• Pas de jupes ni de robes, parce que pas son truc, mais il en mettra quand même si on le lui demande ou que c'est pour une occasion spéciale.
• Sinon il lui arrive de mettre des lunettes sans prescription, parce qu'il se trouve sexy avec. Il en a plusieurs paires.
• Il se met aussi du vernis, parfois, mais a un peu perdu l'habitude avec les contraintes du travail. Paraît-il que c'est pas terrible, pour qu'on vous prenne au sérieux.
• Ça l'énerve, mais il fait avec.


Caractère


• Justin est un nerveux. Ça ne se voit pas forcément tout de suite, mais oh boy — on s'en rend vite compte.
• Il a besoin de plans, de certitudes, d'horaires. Il hurle quand quelqu'un a du retard, s'énerve quand ses potes décident de prendre un raccourci, est frustré et ennuyé si on change ses plans pour la soirée au dernier moment.
• Il veut bien être impulsif, mais uniquement s'il n'avait rien de prévu. Autrement, ça le saoule.
• Les cartes sont faites pour être suivies, les règles respectées (quand ça l'arrange), les horaires pareil, les promesses tenues.
• Il n'aime ni le désordre ni le chaos dans sa vie professionnelle comme personnelle. Sa chambre est toujours rangée avant de finir dans un vaste bordel ; son espace de travail, toujours impeccable. Il aime s'y retrouver.
• Strict, il engueule rapidement ses amis (ou sa famille, pas de jaloux) quand ils annulent sans prévenir assez tôt, se perdent, cassent ses affaires ou ne les rendent pas à temps, oublient des rendez-vous, et cetera et cetera — juste. Non. Sérieux. Non.
• Il veut bien qu'on lui fasse des surprises pour qu'il se détende un coup, et il s'entend très bien avec des gens très impulsifs et cons, mais quand on envoie valser ses demandes juste parce que "rho, c'est bon, on s'en fout" ? Ça l'horripile. Lui il respecte ton envie de faire n'importe quoi n'importe quand donc quand il te dit depuis deux semaines que jeudi vous allez au restau, tu lui balances pas un "ah bah dsl je peux pas g poney" au dernier moment.
• Dans le contrôle (sans rire), Justin déteste aussi qu'on lui cache des choses. Même si c'est inutile au possible, il aime tout savoir. TOUT. Bonus s'il est le premier au courant.
• S'il est le dernier à apprendre un truc, vous pouvez être sûrs qu'il va grogner un moment et vous le rappeler à loisir.
• Pas très mature, souvent.
• Rancunier. Sans que ce soit violent ou trop sérieux, heureusement — il n'est pas vraiment si fâché que ça — mais du genre à ramener l'offense sur le tapis pendant dix ans. Ce qui peut énerver.
• Pire mauvais joueur, pire mauvais perdant, pire mauvais gagnant. Jouer avec lui n'est pas recommandé à moins d'être immunisé à ses réactions. Soit il hurle à l'injustice et accuse le reste du monde d'avoir triché, soit il se vante pendant dix minutes de ses talents incomparables. L'enfer.
• Ne surtout pas être en équipe avec lui. Ce sera votre faute s'il a perdu, et ce sera pire que tout.
• Globalement, il faut savoir ne pas prendre ses remarques trop à coeur. Quelqu'un d'hyper susceptible ne s'entendra jamais avec lui, parce qu'il y aura toujours un moment où les remarques voleront — et là, il faut savoir lever les yeux au ciel. Relativiser.
• Non, il ne le pense pas. Non, il ne vous déteste pas. Il est juste horriblement humilié et fâché parce qu'il a perdu aux dominos. C'est tout.
• Drama queen à ses heures, il peut en faire des tonnes comme minimiser à l'extrême. Ça dépend du sujet et de l'humeur.
• Généralement, quand il en fait des tonnes, c'est que c'est rattrapable. Pas trop sérieux. Il a juste envie de se plaindre ou de vous faire savoir que vous avez foiré/raté/oublié un truc. Aucun crime grave n'a été commis.
• Quand ça ne va vraiment pas, il partage moins. Se renferme au fur et à mesure, évite le conflit, évite les gens. Il vire plus mauvais envers le reste du monde ; passe ses nerfs sur tout et n'importe quoi, sans exploser pour autant.
• Là, c'est que c'est grave. Parce qu'un Justin qui ne communique plus, c'est un Justin qui considère que ça n'en vaut pas la peine. Et c'est aussi rare que terrible.
• Une fois que vous avez été mis à la porte de la conversation, il est encore possible d'y mettre un pied et de revenir — mais ça va demander des efforts, et ce n'est pas dit que ça fonctionne.
• Il ne ferme pas la porte aux têtes des gens sans raison, heureusement. Il faut vraiment qu'il y ait eu un problème grave. Ça n'arrive pas sans prévenir.
• Extraverti au possible, Justin aime le contact et les gens et le contact ET LES GENS.
• Il déteste être seul. Ou alors juste pour travailler, histoire d'être efficace — mais ça s'arrête là. Le reste du temps, s'il est abandonné, il tourne en rond et grogne.
• NEED. CONTACT.
• Il aime rire, faire la fête, boire, chanter, danser plus ou moins bien, faire le show. Plus un endroit est animé et bruyant, mieux c'est. Il veut pouvoir crier et sauter sur place sans qu'on le regarde de travers, et est le plus épanoui dans des lieux queer-friendly avec une bonne musique de fond.
• Il ose moins quand il n'est pas sûr d'être en sécurité. Normal.
• Ses remarques peuvent parfois blesser quand on n'y est pas habitué. Il est adepte de l'amour vache et des "ta gueule, Machine, on s'en fout" qui ne veulent pas dire grand chose d'autre que "je te kiffe grave". Il passe son temps à insulter ses amis et à attendre des insultes en retour — mais avec amour.
• Il est tout à fait capable d'être sincère et honnête dans ses démonstrations d'amour, mais il préfère les piques et les vacheries. Les câlins et les "je t'aime trop", c'est pour après. Ou en fin de soirée. De temps en temps. Faut pas abuser.
• Aussi tactile soit-il, ce n'est pas un grand romantique non plus. Les preuves d'affection les plus concrètes sont celles qui lui font le plus plaisir ; qu'on lui achète quelque chose dont il a besoin, qu'on prenne du temps pour lui, qu'on retienne ce qu'il a dit, qu'on aille quelque part avec lui juste pour lui faire plaisir. Les grands gestes, eux, peuvent le gêner.
• Les gens qui le font rire sont tous géniaux. Il les aime.
• Parfois, il peut se montrer trop sec. Trop rigide. On le lui a souvent reproché, et jusque-là ça n'a rien changé. On peut espérer, mais. Bon.
• Justin adore avoir l'air de savoir ce qu'il fait et où il va. C'est sans doute pour ça qu'il panique autant quand ses sentiments partent en vrille et ne font pas ce que LUI voulait qu'ils fassent.
• Il aimerait pouvoir décider qui il apprécie, qui il déteste, de qui il est amoureux. Ce serait plus SIMPLE. N'EST-CE PAS.
• Il se bat souvent contre lui-même. Ça ne finit jamais bien, mais il essaie.
• [new day]
• En gros, il gère sa vie amoureuse comme un patriarche acariâtre qui enverrait sa fille épouser le fils d'Untel parce que "c'est bon pour les affaires". La fille en question, elle, veut juste s'affaler sur les types qui servent à rien.
• Une tragédie. Il rompt souvent, comme on peut l'imaginer.
• Lâche au possible dès que ça touche au domaine des SENTIMENTS, il balance des "nope" à la chaîne et tente de se barricader. En hurlant, de préférence.
• Très efficace.
• Il peut être extrêmement fiable et sûr de lui dans des situations stressantes, sous pression, sous tension, tout ce qu'on veut — mais alors pas quand son pauvre petit coeur est touché. C'est une petite chose fragile, okay.
• Opportuniste à ses heures, il ne va pas jusqu'à marcher sur tout le monde mais n'hésitera pas à se faire passer en premier non plus. Y'a des limites.
• Réfléchit d'abord, agit ensuite. Dans l'idéal.
• Quand il est énervé ou gêné, ça passe à la trappe — mais on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a, VOILÀ.
• Ne comptez pas sur lui pour vous remonter le moral autrement qu'en vous trouvant des solutions très concrètes. C'est soit ça, soit le silence. Il est plus que nul pour rassurer ; son job, c'est d'aider. Aider concrètement, pas psychologiquement.
• Very Gay, Very Proud, mais aussi terrifié à l'idée de se faire coincer ou tabasser ou mettre à l'écart. De fait, il a tendance à essayer de passer plus inaperçu en public. Ça passe un peu mieux en groupe, mais quand même — dans l'idéal, s'il n'est pas dans un endroit où il se sent à l'aise, il préfère ne pas briller comme une folle dans la nuit.
• Question de sécurité.
• Aussi rationnel et concret soit-il, soit dit en passant, quiconque a été posé dans la case "jtm fort" y restera. Même s'il hurle à quelqu'un qu'il peut aller crever dans un fossé après une terrible trahison, si l'autre insiste et rampe et lui dit qu'il est désolé, il finira sûrement par tenter de rationaliser la très mauvaise idée de lui refaire confiance.
• Petite envie de finir en femme battue, que voulez-vous. (non, il fuit si tu le frappes)
• Bon, faut pas abuser non plus. Au bout de plusieurs fois, il te laissera pas revenir. C'est pas le pape.
• Pas bien croyant, d'ailleurs. Peut-être que y'a un truc, mais il sait pas quoi et dans le doute, il pense que c'est des conneries. Il respecte, par contre.
• Tolérant. Ni raciste ni sexiste ni quoi que ce soit — et s'il fait des bourdes, il se corrige et fait mieux la fois suivante.
• Flemmard travailleur. Il travaille en se plaignant de devoir travailler, quoi. Même quand il est pas obligé de le faire.
• guilty of horny crimes
• Et aucune idée de ce qu'il peut manquer, donc ça fera l'affaire. ADIEU.


Histoire


• Justin naît le neuf septembre 1991 à 14h45 très précisément. La température est de saison, il ne pleut pas, aucune idée du vent.
• Autant de détails très importants qu'il a découvert le jour où il est entré dans sa phase occulte et a voulu connaître son thème astral. Ça a bouleversé sa vie de connaître son ascendant, vous pensez bien.
• (enfin sûrement que oui — il avait quatorze ans, tout bouleversait sa vie)
• Deuxième né, il est traumatisé par une sœur de quatre ans son aînée qui n'a rien contre avoir un petit frère mais tient à lui faire savoir qui est le chef.
• Elle. C'est elle, le chef.
• Il se fait donc embêter à loisir, hurle dès qu'elle lui prend ses affaires, lui saute dessus sans s'inquiéter de la différence de taille — et ainsi de suite.
• Leurs pauvres parents n'en peuvent plus. Beaucoup de regrets.
• Ça leur donnerait presque envie de s'arrêter là, mais trop tard. Y'en a un troisième en route.
• L'année des quatre ans de Justin, on lui colle donc un petit frère. Il le trouve mignon les premiers mois, chiant ensuite (moins d'attention qu'avant, quelle horreur) puis décide qu'il est juste ennuyeux.
• La fratrie, enfin au complet, est donc composée de Shelby, Justin, et Fabian. Trois petites bouilles toutes mignonnes qui animent la vie dans le corps de ferme où ils habitent.
• En quatre mots : c'est l'enfer.
• Mais un enfer sympathique ! Plein d'amour ! Et de cheveux tirés, de jouets volés, de pleurs, de morsures, de — bref. Un enfer comme on en voit souvent dans les familles où les enfants sont plein d'énergie.
• Fabian se tient plus tranquille, donc Justin passe plutôt son enfance à se venger de Shelby qu'à l'embêter lui. Ça arrive quand même, mais c'est plus rare. En plus il a besoin de sa coopération pour certains pièges. Il faut penser MALIN.
• En dehors des bagarres régulières avec son tyran de sœur et le traumatisme ponctuel de son frère tout timide, Justin va à l'école.
• Quoi qu'en disent ses parents en osant insinuer qu'il a pleuré toute la première semaine (complètement mensonger (non)), il adore l'école. Apprendre est rigolo (en général), et surtout il peut se faire des amis.
• Justin est mignon et motivé et sûr de lui — évidemment, qu'il se fait des amis.
• Il se fait aussi un harem, parce que pourquoi pas. Bon, non — une par une, soit — mais il en change souvent, et à six-dix ans ils acceptent les ruptures avec plus de maturité qu'ils ne sauront le faire plus tard.
• Il faut dire que c'est du très sérieux, tout ça. Ils se tiennent la main et tout. Parfois ils PARTAGENT LEUR GOÛTER. GASP.
• Bref — c'est mignon, et Justin a bientôt plus d'amies que d'amis. Terrible, terrible succès. Elles l'aiment toutes.

• À douze ans, rien n'a changé. Enfin, si, plein de choses ont changé — mais rien qui mérite d'être mentionné.
• Il a une petite-amie, Amanda, avec qui il est depuis un an. Ils se tiennent la main. C'est intense.
• Ses parents les jugent trop jeunes pour sortir ensemble, mais dans la mesure où il "sort avec" des filles depuis l'âge canonique de six ans et qu'ils se tiennent la main au pire, se décrètent juste mari et femme au mieux, ils laissent couler. Ils surveillent, mais ils laissent couler.
• Il s'amuse donc à grimper les arbres, à passer du temps avec ses amies, à faire la roue dans la cour et à raconter des bêtises. Jusque-là, aucun problème. Scolarité impeccable.
• Les problèmes arrivent quand il a quatorze ans.
• La puberté s'installe, la crise d'adolescence aussi. Shelby, dont il était proche malgré leurs prises de bec incessantes, est partie à l'université. Il est à peu près sûr qu'elle va revenir dans deux mois, mais elle lui manque. Fabian est mignon, okay, mais il a dix ans et bon. C'est pas pareil. Ses parents non plus, c'est pas pareil.
• Et puis les garçons commencent à attirer son regard, puis à vraiment attirer son regard, et quand il se rend compte que c'est pas tout à fait normal il est beaucoup trop tard pour oublier. Résultat, il se sent bizarre et mal dans sa peau et sait pas quoi faire et AAAH.
• AAHHHH.
• Dans le doute, il pleure. Une bonne technique face au déréglage hormonal de ses pauvres émotions.
• Sa relation à ses parents devient plus conflictuelle ; il s'énerve plus vite, grogne, tape du pied, hurle que personne ne le comprend — et cetera et cetera. Le cirque habituel.
• Il pleure sur ses amis. Grogne. Se plaint.
• Chaque règle, chaque couvre-feu est une insulte à sa liberté. Il veut être considéré comme un adulte, comme chaque adolescent de quatorze ans, et grignote l'heure limite de sortie avec la discipline d'un lapin en mission. Ses parents le fixent, mais que voulez-vous. À part le punir s'il rentre vraiment trop tard, ils ne peuvent pas faire grand chose.
• Cette année-là, après avoir copieusement hurlé à Dieu qu'il l'emmerde une fois par semaine, il finit par parler du Problème Gay à ses deux meilleures amies. Une des deux est beaucoup trop choquée et manque de pleurer, pendant que l'autre fait juste "ok". La première le câline, dans le doute, et si ça prendra du temps (ses parents lui ont légué un avis très mitigé sur la question) elle finira malgré tout par lui donner sa bénédiction.
• COOL.
Cool.

• Entre deux problèmes interpersonnels sûrement très importants, Justin part au lycée. Wouhou.
• Qui dit nouvelle école dit nouveaux élèves, et que dit nouveaux élèves dit nouvelle classe, et qui dit nouvelle classe dit nouveau rythme et nouvelles relations eeeet ça se passe mal.
• Ou juste "pas très bien". Il n'irait pas jusqu'à dire que ça va mal.
• On l'embête. On le bouscule un peu. On lui fait des commentaires pas très sympas.
• Justin est mignon ; délicat. Il a l'attitude qui va avec, rit fort, et à force de regarder des séries et des émissions très très queer avec ses amies, il finit par récupérer des manières sans le vouloir.
• Il a toujours été expressif ; parle beaucoup avec les mains, aime bouger, glousser. Rien de très viril, paraît-il. Avant, vu qu'il aimait aussi grimper aux arbres et jouer aux billes et faire la course et un peu au basket, on s'en fichait : c'était l'important.
• Maintenant ? Maintenant, c'est un peu différent. Et lui aussi, l'est. Un peu différent.
• Et ça se voit.
• Il a des amis et ne se sent ni seul ni vraiment maltraité, mais ça le blesse. Il répond à chaque fois ; refuse de se laisser faire. Ça en calme certains, mais pas tous. D'autres trouvent ça drôle, au contraire, et insistent. Pas assez pour leur valoir un avertissement ou lui donner envie d'impliquer des adultes, mais suffisamment pour que ça lui fasse un sacré coup au moral.
• Du coup, sa crise d'adolescence empire.
• Il fait le mur. Se met à sortir. À répondre à ses parents. À vraiment se fâcher avec eux.
• À seize ans, il sort en soirée et se met à boire. Il revient parfois chez lui avec une gueule de bois, voire encore alcoolisé, et se prend les savons du siècle à répétition.
• Shelby faisait pareil, donc personne n'est étonné. Mais QUAND MÊME.
• Ils s'inquiètent, et l'insubordination les énerve (sans rire).
• Pas que ça lui importe. Il est fâché et frustré et triste et BREF. Rien ne va. L'adolescence est rude.
• Pour oublier, il continue de sortir en cachette et écoute les derniers morceaux pop à fond dans sa chambre. Quand il en a marre de se faire enguirlander, il rampe dans la chambre de son frère et sieste là. Ils peuvent pas venir l'engueuler devant lui. (si, ils finissent par le faire) (ils sont pas stupides non plus)
• Ses sorties ne sont pas bien violentes non plus. À part boire un peu et chanter faux et être trop excité pour le commun des mortels, il ne fait pas de bêtises et ne se met pas en danger. Un grand pas pour l'humanité.
• Puis ses amies sont responsables — à peu près — et ne boivent pas ou peu, donc il peut compter sur elles.

• Le même schéma continue jusqu'à la fin du lycée. Il fait la fête, revient torché, se fâche avec ses parents, se fait emmerder à l'école, envoie chier les concernés, hurle dans son oreiller parce qu'il a son premier crush et que c'est une tragédie sans précédent.
• Le mec est hétéro (probablement), casé, et sûrement pas intéressé du tout. Il éclate son petit cœur et sa libido en hurlant.
• Le fait qu'il ne sorte avec personne et traîne très majoritairement avec des filles ne fait qu'empirer les "honhon t gé". Ce qui ne poserait pas problème s'il assumait, mais bref — il ne se sent pas prêt, et préfère leur dire d'aller voir ailleurs s'il y est.
• Fais chier, merde.
• Ses notes ne souffrent pas trop, au moins. Il est rigoureux.
• Quand il veut. Oui, IL SAIT, MERCI. CHUT.
• En attendant, il pleure sur ses amis et lamente la fin du lycée. C'est affreux. Il veut rester avec eux. Pas aller à l'université, devenir un ADULTE, faire des trucs CHIANTS, avoir des DETTES — urgh.
• Ça lui vend pas du rêve. Du tout.
• Même la voiture qu'on lui promet pour ses 18 ans n'y change rien. Ou pas assez.
• En attendant, une fois son diplôme en poche, il profite de l'été pour courir dans tous les sens et faire tout ce qu'il peut avec les amis qu'il risque de ne plus autant voir ensuite. C'est la fête h24 ; il hijack Shelby pour qu'elle les emmène ici ou là, et elle accepte au moins une fois sur trois. C'est plus que prévu, donc il en est super heureux. Viva les vacances.
• Il se fait plein de souvenirs super chouettes. C'est vraiment de bons moments.
• Et puis aussi vite, ça se finit.

• L'université est une expérience absolument merveilleuse, quoi qu'il en pensait au début. C'est pile son truc.
• Pas au niveau académique, pensez-vous — mais socialement ? Il est comme un poisson dans l'eau.
• Plus de monde, plus de visages, plus d'ouverture d'esprit (et l'inverse, malheureusement). Il ne cache pas spécialement qu'il est gay, et ça lui évite d'avoir à faire son coming out plus tard. Ses amis n'ont pas à être triés non plus. S'ils sont amis, c'est que ça leur va ; point final.
• Il traîne toujours avec plus de filles que de garçons, mais c'est moins marqué.
• Le premier semestre, il est de toutes les soirées ; de toutes les fêtes. Il ramène les paillettes et les confettis, en plus de sa bonne humeur et d'un planning impeccable sur qui ramène quoi.
• Il organise comme un pro, ok. Qu'on le respecte.
• (c'est cause de disputes, mais c'est un autre problème)
• Il enchaîne premier baiser, premier copain, premières galipettes. Il est pressé.
• Sa première relation est brève — et pas aidée par le fait que son copain abandonne l'université pour plutôt aller bosser. Ça ne l'attriste pas trop ; ils étaient amis, mais sans plus. C'était surtout pour expérimenter. Yee-haw.

• Après ça, il patine et tente à la fois de trouver quoi faire de sa vie et de gérer ses relations amoureuses. Les amis, ça va — il gère. La famille aussi. C'est le reste, le problème.
• Oh boy.
• Il récupère vite un ami et plus si affinité, avec qui c'est simple et tranquille. Ça l'aide à décomplexer et à décompresser ; leur relation est très saine, très claire. C'est cool.
• Il fête ses 19 ans en 2010, et entame sa deuxième année en se disant qu'il se verrait bien prof. Genre prof de collège ou de primaire. Il a envie de souffrir ; puis il est fort pour cadrer les petits cons.
• Pourquoi pas.
• Il sort avec un type sexy pendant quelques mois. Ça s'arrête quand il se rend compte que oups, merde, Jared lui manque.
• Le type avec qui il couchait régulièrement. Celui-là même. Le pote et plus puisqu'affinités.
• Yep. Well.
• Il rompt, parce qu'il se voit mal rester avec quelqu'un en pensant à quelqu'un d'autre. Pas cool.
• Ça le rend pas plus heureux, vu que Jared s'est aussi trouvé quelqu'un entre temps, mais c'est comme ça. Tant pis. S'ils rompent, à la rigueur, il verra si le moment de lui dire qu'il l'aime bien se présente.
• Sauf qu'ils ne rompent pas, qu'ils partent dans une autre ville  pendant l'été, et qu'il perd contact avec eux.
• Tragique.
• Pour oublier, il fait la fête et mange des glitters. SES AMIS NE LE QUITTERONT JAMAIS, EUX, AU MOINS.
• Dit-il comme si quelqu'un l'avait quitté. Mais bref.
• Il oublie en charriant Shelby et Fabian sur leur vie amoureuse à eux. Terrible erreur, vu que Shelby en profite pour lui demander s'il serait pas un petit homo, des fois — et vu le silence de mort que ça lui arrache, elle a sa réponse.
• Elle le charrie, rigole, et promet de rien dire. Elle s'en fout, ça vaaa. Ça se voit, de toute façon, elle est sûre que tout le monde sait. (absolument pas, ils ont juste quelques soupçons) (sauf Fabian, qui est un enfant aveugle)
• GNGNGN. Il la hait. Mais merci quand même.

• NOUS SOMMES DONC MAINTENANT en été 2011. Un très bon moment.
• Un des potes de Justin lui envoie des signaux absolument subtiles et discrets (non), qu'il réceptionne en le tirant de manière AUTORITAIRE dans sa chambre.  Il est encore énervé par l'histoire avec Jared, mais il décide de sortir avec quand même. Il l'aime bien, il est cool, il est sympa, il a des THUNES. L'homme parfait.
• Peut-être. Anyway.
• Son anniversaire arrive. Il rentre chez ses parents en yodelant, demande à Fabian comment va sa copine — et se retrouve au milieu d'une crise familiale qui est, parait-il, totalement sa faute.
• COMMENT IL ÉTAIT CENSÉ SAVOIR QU'ILS AVAIENT ROMPU. HEIN. ON LUI DIT JAMAIS RIEN.
• Il se paie un "tu dis jamais rien non plus" qui lui rappelle drôlement celui de la dernière fois que le frangin avait rompu ; sauf que cette fois, au lieu de vraiment se disputer, Fabian se renferme et retourne être triste dans son coin.
• Ça l'embête. Ça l'énerve. Il avait prévu d'aller faire la fête avec ses potes juste après, histoire de marquer le coup de ses 20 ans, mais il se sent coupable.
• Du coup, il repasse en mode planification. Il appelle son copain et sa BFF, leur demande si ça dérangerait que Fabian s'incruste — et quand tout le monde est okay et qu'il a un plan solide sur quoi faire quand et comment, avec un plan de secours au cas où ça foirerait, il part toquer à la porte de son frère.
• Après quelques bonnes minutes à lui balancer des vêtements dessus en lui disant que tout ira bien, croix de bois croix de fer, il finit par le convaincre. Ça va lui changer les idées ; puis il arrête pas de se plaindre qu'il raconte rien de sa vie. C'est le moment, hein. Yeehaw.
• Yeehaw indeed.
• Après donc avoir kidnappé son frère en début de nuit, sans l'accord de leurs parents ni lui avoir dit où ils allaient, il le balance sur ses potes (et son copain).
• Fabian est timide ; hyper paumé. Justin est vraiment tranquille, vu à quel point ses amis sont adorables, mais il surveille quand même.
• Tout en profitant de sa soirée. Ça va de soi.
• Réussir à faire rentrer son frère mineur en boîte (gay) est plus simple que se faire rentrer lui-même, vu sa tête adorable, et ça le fait chier plus qu'il n'aimerait l'admettre. MAIS WHATEVER.
• Il s'amuse quand même. Vérifie que personne ne décède dans un coin. Que Fabian ne se fait pas claquer les fesses par des mecs chelous. Ils le laissent jamais seul ; il peut compter sur ses amies pour le récupérer quand il est trop occupé à câliner son copain.
• On peut pas tout faire à la fois, ok.
• Au bout d'un moment, il sort. Justin le retrouve ; ils discutent.
• Il appellerait pas vraiment ça un coming out, même si c'en est sûrement un. L'important, c'est que ça se passe bien. Son frère lui éclate les côtes d'amour, et il fait pareil (comme il peut).
• La fin de soirée est géniale. Tout le monde s'amuse, personne boit trop. Son frangin a le droit aux verres symboliques, mais pas plus.
• Il fait gaffe. Il surveille. Et vu qu'il a bu, même juste un peu, il préfère demander à un de ses potes ultra sobre de les ramener. On prend pas de risques, chez lui. Surtout pas avec d'autres gens dans la voiture.
• Est-ce que ça l'aide à plaider sa cause auprès de ses parents, quand ils rentrent et se font totalement chopper ? Non. Il se fait engueuler comme du poisson pourri.
• Ça l'énerve. Ça le fait chier. Il SAIT CE QU'IL FAIT. À les entendre, on croirait qu'il a emmené son petit frère de seize ans se faire un RAIL DE COKE. Il est pas IRRESPONSABLE.
• Au contraire, même. Con, okay, mais responsable.
• Il claque la porte pire que si elle avait tué l'amour de sa vie. S'ils veulent rien entendre, ben lui non plus.
• Merde.

• La situation entre Justin et ses parents reste tendue un moment. Elle se calme au fur et à mesure, mais ça prend le temps. Ils le traitent comme un gamin insolent et ingérable, et ça le saoule royalement. Il sait ce qu'il fait. Pas ce qu'ils VOUDRAIENT qu'il fasse, mais il fait pas n'importe quoi non plus. Merde, à la fin.
• Il finit sa troisième année en 2012, et décide qu'être prof c'est pas son truc. Il préfère partir dans le social.
• Un peu avant, il rompt avec son copain. Ils se disputaient de plus en plus, et il a vraiment pas besoin de ça. Assez de stress dans sa vie, merci. Bye.
• Ça créé un peu de tensions dans son groupe d'amis, vu qu'il en faisait partie intégrante, et ça aussi ça le fait chier. Il se promet de plus jamais faire ça.
• Perdre des potes juste parce qu'il veut plus sortir avec quelqu'un, ça devrait PAS arriver. Il y peut rien s'ils s'entendent plus.
• B r e f. (insérez un soupir de diva dans les environs)
• Quand il en a trop marre, il part ramper chez Shelby. Elle vit quasiment avec son copain, mais le type est sympa et le laisse ramper par terre sans rien dire. Ou si, mais des blagues pourries, quoi. Et quand il rigole pas, il a l'air tellement au bord de la mort qu'il se sent presque mal pour lui.
• Le pauvre. Comment il survit à Shelby ? Aucune idée.
• (bon, si, il sait : elle rigole comme une otarie malade à ses blagues de merde)
• (et qui ça étonne, franchement)
• Il est UN PEU jaloux de voir que sa soeur a trouvé quelqu'un qui lui convient et avec qui ça fonctionne. C'était quand même la reine des "je sors avec un mec oh un autre oh un autre", avant.
• Meh.

• L'été 2012 passe. Ses 21 ans aussi. Il démarre sa spécialisation dans le social.
• Il essaie de passer du temps avec sa sœur et son frère en plus de ses parents et de ses potes, mais rate sûrement plein de trucs. Ça le traumatise pas plus que ça, mais quand même. Ne pas pouvoir être partout en même temps l'emmerde, souvent.
• Ah, être Superman. Il en rêve.
• Au moins, avec sa formation, il se sent utile et capable. On lui fait confiance. Parfait.
• Vu qu'il en a marre des copains, pour l'instant, il se contente de coucher. Ça le détend, et il le fait qu'avec un type de confiance ; pas de risques, pas de drama, pas de complications. Ça aussi, c'est parfait.
• C'est pas le genre de type avec qui il voudrait sortir. Il a fait gaffe.
• Est-ce que ça l'empêche de tomber amoureux et de vouloir s'arracher les yeux ? Nope.
• Est-ce que ça l'empêche de se faire jeter proprement quand il en parle au principal intéressé ? Non plus.
• Il hait la vie. Il hait tout le monde.
• Sa pote le câline et le noie dans son décolleté, parce que parait-il que c'est thérapeutique, mais ça soigne rien du tout.
• Pour oublier, il s'occupe h24. Ça fonctionne bien.
• À peu près, en tout cas. Suffisamment.

• En été 2013, à table, tranquillement, Fabian décide de faire son coming out.
• Justin s'étouffe. Shelby s'étouffe. Leurs parents font "??? ah".
• Puis le fixent. Parce qu'apparemment, c'était censé être lui le fils homo.
• Il lève les bras au ciel, fait son coming out en passant, et redirige l'attention vers Fabian parce que THE FUCK.
• Frère. La trahison.
• Apparemment, sortir en boîte gay a réveillé des trucs chez lui. Compréhensible, hein, mais wow. La trahison. Le guet-apens.
• Et en plus il a un COPAIN. Où va le monde. Il en sait rien. Rien ne va.
• Leurs parents le prennent infiniment mieux que dans ses cauchemars, et mine de rien ça le soulage. Ils sont pas très au fait de quoi que ce soit et font souvent des bourdes, encore longtemps après, mais rien de volontairement violent. Ils essaient d'apprendre. De comprendre. Ça les met un peu mal à l'aise, mais ça s'arrête là.
• Cool. Cool.

• Pendant que Justin jongle son travail à mi-temps (il prend et gère des réservations, en ce moment) et ses révisions, Shelby envisage de vraiment s'installer avec son copain et Fabian part s'installer avec son Joel pour commencer l'université.
• Il se sent extrêmement célibataire. Joie.
• Du coup, il part en quête d'un copain. Genre en chasse. Très littéralement.
• Il s'en trouve un sans trop de mal, tellement son charme ne laisse personne indifférent (bien sûr), sans se dire un seul instant que ça risque de durer.
• Ça passe le temps, au moins. Il aime bien.
• En septembre 2013, il fête ses 22 ans. C'est l'occasion pour lui de rencontrer le copain de Fabian, donc il invite les deux à faire la fiesta avec ses potes. Ils vont pas être dépaysés, hein. Ça va.
• Il s'avère que Joel est un mec extra sympa, drôle et pas dégueu. Il voit pourquoi Fabian a craqué. Il est mignon.
• Toute autre pensée coupable est virée aussi vite, parce que — allô, quoi — copain de mon frère ; frère qui ne trouverait pas ce genre de blague drôle, sensible comme il est. On va pas tenter le diable.
• Il préfère charrier le copain de Shelby, tant qu'à faire. L'entendre pousser des exclamations de dinde étranglée à chaque compliment est toujours très cool. Ça fait rire mademoiselle, en plus, donc. Tout benef'.
• Noël passe. Ses études se passent bien ; il fait des stages, s'améliore. Apprend.
• Ça lui plaît. Il ne se voit plus changer. C'est déjà ça de pris.
• Au moins une bonne chose de réglée (à peu près).

• En février 2014, la mère de sa meilleure amie meurt dans un accident de voiture. Elle n'avait déjà plus de père, et le vit très mal — comme on peut s'y attendre.
• Il passe beaucoup de temps avec elle. Essaie de l'aider. De l'emmener ici et là.
• Sauf qu'entre elle qui déprime sévèrement, son frère qui explose de doute et de stress sur ses études, sa sœur qui panique sur le sérieux très sérieux de sa relation amoureuse, son copain qui en a marre de passer au dernier plan et ses propres études, il sature. Et pas qu'un peu.
• Alors il fait comme d'habitude. Il priorise.
• Le copain ? Balancé. Bye. Pas le temps, pas l'énergie.
• Shelby ? Rassurée une dernière fois, puis mise en pause. Elle sait se débrouiller et n'hésitera pas à l'appeler si elle a besoin d'aide.
• Fabian ? Appelé de temps en temps, mais globalement laissé aux bons soins de son copain et de ses parents.
• Pour l'instant, c'est Charity qui a le plus besoin de lui. Alors il se concentre sur elle, recrute d'autres amis, s'organise pour ne pas qu'elle reste trop seule.
• Il ne sait pas quoi dire. Mais il sait faire des plans ; des plannings. Rameuter les gens. Trouver des solutions concrètes.
• Il se concentre là-dessus.

• Arrivé en été, tout le monde va mieux.
• Charity remonte gentiment la pente. Shelby ramène son copain à la maison pour l'été, et le présente à ses parents. Fabian promet qu'il ramènera aussi Joel et — miracle — tient sa promesse.
• Tout le monde respire, tout le monde s'entend. Ça fait du bien.
• Il peut se préparer à passer son examen tranquillement, sans trop de stress supplémentaire. Il s'en inflige bien assez comme ça tout seul, merci. Pas besoin d'aide.
• Sans surprise (si), il réussit à le passer. Il est maintenant éligible à aller bosser comme un grand. Gagner un vrai salaire. Participer à la SOCIÉTÉ. Oh joie.
• Il fête ça, quand même. Il traîne Fabian et Joel dehors en plus de ses amis, vu que MADAME SHELBY est trop occupée à exister pour avoir le temps de venir faire la fête en même temps que tout le monde. Bouh.
• Ils boivent plus que d'habitude. Font la fête. Fabian finit sacrément éméché, et il est obligé d'engager son nouveau copain pour aider Joel à le ramener jusqu'à leur appart'.
• C'est très drôle, hein. Il adore. Il le laissera jamais oublier.
Wild, wow.
• Après ça, il fête ses 23 ans. Part en quête de boulot, et n'a pas trop de mal à trouver. Manque de tromper son copain, et prend ça comme un signe divin. La rupture est sans effusions ni douleur ; juste "ah, ok". Ça l'offense et lui plaît à la fois. Terrible.
• Noël s'en va, la nouvelle année arrive. Il rampe sur ses amis et insulte ceux dont il n'aime pas le partenaire, parce que wow. Arrête de le ramener à mes soirées, J'EN VEUX PAS DE TON CHIHUAHUA MOCHE.
• Ça ne cause pas de tension. Juste du bordel et des rires, en plus des cris indignés.
• Ils se connaissent trop bien pour se fâcher, ça va. Pas de leurs fautes respectives si les goûts ne sont pas universels.
• Et puis boum.
• En mars, Joel rompt.
• Il l'apprend assez vite et de plusieurs sources. Fabian le lui dit rapidement et refuse d'élaborer ; ses parents le lui redisent ensuite, pour être sûrs qu'il n'arrive pas lui demander des nouvelles de Joel quand il reviendra. Il a une réputation, maintenant, il voit. MERCI.
• Il trouve du boulot par là, et se retrouve vaguement ennuyé — sinon énervé — que personne ne soit d'humeur à être heureux pour lui. Ses parents et Shelby le félicitent, mais la déprime de Fabian dans le fond pollue l'atmosphère. Et pas qu'un peu.
• Arh. Les histoires de coeur. Terrible.
• En mai, il reçoit un message de Joel, qui a volé son numéro pour lui dire qu'il s'inquiète. Fabian est vraiment HS ; il laisse tout couler, mange moins, refuse de sortir, de parler à leurs amis communs. Il se sent coupable, ça lui fait de la peine, et cetera.
• Justin essaie d'intervenir comme il peut, mais rien à faire ; Fabian ne veut pas le voir, point. Il décline les invitations, redirige les conversations, coupe court aux tentatives de diversion. Il ne peut pas le forcer à accepter son aide, donc il arrête.
• Joel l'update régulièrement. Il garde un œil sur lui à distance, comme ça, et partage les nouvelles avec Shelby. Elle a de bonnes idées, des fois. Sait-on jamais.

• En juin, le mariage homosexuel est légalisé dans tout le pays. Justin en profite pour faire la fête comme il se doit ; il invite Fabian, sans trop espérer, et se fait effectivement envoyer promener. Il part donc le chercher manu militari, quitte à se faire laisser à la porte, et réussit à le foutre dehors.
• Est-ce qu'il s'amuse ? Eh. Un peu. Mais au moins, même si ça prend trois heures, il arrête de se lamenter. Une petite victoire en soi.
• Petite victoire immédiatement suivie par un ratage d'études et une nouvelle vague de déprime, mais ça il n'y peut rien du tout. Il se dit que comme Fabian est chez leurs parents pour l'été, il est entre de bonnes mains.
• Lui, il se charge de s'occuper de sa propre vie. Ce serait déjà pas mal.
• Son nouveau boulot est cool, et il s'entend aussi bien que possible avec la plupart de ses collègues — mais n'empêche que parfois, il se sent mal à l'aise. La faute à l'homophobie latente de certains.
• Ne pas se sentir en sécurité l'énerve. Malheureusement, il doit faire avec. Alors il fait avec.
• Il est devenu pro en voix neutre de travailleur social en un rien de temps. Ses amis adorent se foutre de sa gueule en lui demandant de passer de la normale à l'autre. Au moins ça amuse quelqu'un, HEIN.
• C'est d'ailleurs totalement ce qu'il était en train de faire quand, fin août, il apprend que Fabian a décidé de se barrer à l'armée. Tranquillement. Sans pression.
• Ça l'achève à distance. Un vrai choc, du genre qu'on oublie pas. Il en croit que c'est une blague.
• Mais non. Pas du tout.
• Il part en septembre.
• Justin pique une crise et rappelle Shelby puis ses parents pour leur dire de l'attacher à la cave, mais personne ne peut rien faire. Aucun d'entre eux n'est très chaud à l'idée de laisser le petit dernier partir s'amuser en uniforme ; peu importe ce que chacun pense de l'armée, ils ont peur pour lui.
• Justin n'aimant pas l'armée, c'est pire. Mais bref.
• Comme il était resté en contact avec Joel sporadiquement depuis le début de l'année, il le prévient. Il sait que Fabian ne voulait pas, mais il est à peu près sûr que la rupture et son ratage scolaire lui font faire des conneries, et si y'a même un tout petit pourcentage de chance de le faire changer d'avis il va les prendre.
• Joel piaille. Rappelle Fabian.
• Fabian le rappelle lui, ensuite. Pour l'engueuler. Lui dire qu'il ira de toute façon. Raccrocher.
• Super. Super génial. Génial.
• Bordel de merde.

• Charity reste affalée sur lui à regarder des séries quasi tous les soirs qui suivent l'annonce. Ses autres amis vont et viennent. Certains ne voient pas le problème, et se font éjecter plus vite que son dernier plan cul quand il a pas été capable de comprendre "je suis pas d'humeur aujourd'hui".
• Aider des gens qui ont besoin d'aide lui change les idées. Se faire engueuler par des gens qui ont besoin d'aide aussi. Tout est bon, quand il s'agit de penser à autre chose.
• Il continue d'échanger avec Joel. Ils se donnent des nouvelles de la situation Fabianesque.
• Jusqu'au bout, il se dit qu'il va changer d'avis. Mais non.
• Il part.
• Il regarde encore plus de séries. Se noie dans son travail.
• Avec modération, toujours — mais on frôle la limite.
• Ensuite, on la dépasse allègrement. TCHIN.
• Ses amis le tirent dehors et loin de son ordinateur, qu'il prenne l'air. Ça lui fait du bien, mais il se sent toujours coupable. Et énervé. Les deux.
• Fabian est parti fâché. Ça le fait vraiment chier. D'un autre côté, il est parti tout court. Ça le fait vraiment chier aussi.
• Ajoutez à ça des disputes débiles avec des amis, des gens lourds, Shelby trop MIA et des soucis au boulot ; super recette. L'explosion approche.
• Tout le saoule. Absolument tout.
• L'anniversaire de Fabian sans Fabian le saoule. Les sorties moroses le saoulent. Les tentatives de ses potes pour le rassurer le saoulent.
• Joel est saoulé aussi, et il s'entend bien avec ses amis, donc il se retrouve invité une ou deux fois aux sorties. Ça lui change les idées, comme ça. Le pauvre.
• Puis ils s'entendent bien. Et lui, au moins, il le comprend quand il fait la cocotte minute sur l'armée et les flingues et les MORTS et —
• Et s'ils finissent par s'embrasser, c'est un accident totalement isolé qui ne se reproduira pas. Jamais. Parce que c'est l'ex de son frère, que la rupture lui a explosé le cœur, et que ce serait cruel de sa part.
• Ils se mettent d'accord là-dessus. C'est non. Fini. Accident.
• Recommencent.
• Se disent que bon, okay, okay — accident. Ça va.
• Couchent ensemble.
• À ce stade, Justin fixe le plafond et décide que c'est pas si grave. Personne a besoin de savoir. Ils sont adultes. Ils font ce qu'ils veulent. C'est juste comme ça, parce qu'ils s'aiment bien et que c'est fun. Rien d'autre. Rien de sérieux. Juste. Du sexe. Yep.
• On sait comment ça finit à chaque fois que Justin dit ça. Lui aussi. Est-ce que ça l'empêche d'y croire, quand il dit que cette fois non ? Pas du tout. Il y croit à fond.
• Au moins dix jours.
• Après, il hurle et se maudit vingt fois.
Fuck fuck fuck.

• Entre Noël et le Nouvel An, ses parents et Shelby passent voir Fabian dans son truc bidule d'entraînement. Lui se sent toujours trop mal pour ça — avec une couche de culpabilité supplémentaire, tant qu'à faire, et aucune envie de devoir le regarder dans les yeux.
• Shelby lui étale les mains sur la figure et ruine son fond de teint. Message plein d'amour de la part de son petit frère qui l'aime. Il gronde et hurle et fait l'oppossum. Shelby le fixe en mode "huh", mais ne dit rien. Il gère son problème, hein. Quel qu'il soit.
• OUI IL LE GÈRE. MERCI. BYE.
• Charity le fixe en grimaçant quand il lui dit qu'il en pince un peu pour Joel, mais n'a pas l'air traumatisée. Elle trouve ça moyen, mais. Ben. Ça arrive. C'est juste au niveau de son frangin, que c'est dur. Il va bien devoir lui dire.
• Ce à quoi Justin répond que NON, parce que rien n'arrivera. Il part en informer Joel, en lui disant que stop, finito, plus rien ever, il veut pas créer des emmerdes partout à tout le monde.
• Joel fait "oh. okay". Il a sa tête de chien battu.
• Résultat, au lieu de repartir sans ami et plus si affinité, il se prend un "sors avec moi" et répond totalement "oui", et se réveille le lendemain avec encore plus d'emmerdes que la veille.
• Grandiose. Merveilleux.
• MERVEILLEUX.
• Le reste de sa vie va bien, au moins. Son travail. Ses amis. Sa famille. Minus Fabian perdu dans l'armée, mais bon. Il espère encore qu'il va revenir et arrêter les conneries.
• Le problème Joel est balancé dans un coin. Il verra plus tard. Bientôt. Peut-être.
• Bientôt.

• En février, Fabian revient souvent le weekend. Il en profite pour passer (il lui manque, bon), tout en évitant astucieusement toute conversation sur sa vie amoureuse. Il n'a vraiment, vraiment pas envie de lui balancer ça. Il le fera ! Juste. Pas maintenant. Pas comme ça.
• Joel n'est pas pressé non plus. Ils savent que ça va mal se passer. Ils le SAVENT. C'est évident. Ils connaissent l'animal.
• Alors il l'embête, s'affale en hurlant sur Charity, qui n'a aucune compassion pour lui mais plein d'amour, se moque de Shelby qui est vieille et bientôt ménopausée. Ça passe le temps. Les nerfs. Tout ça.
• Il a récemment manqué de balancer un stylo à la tête d'une de ses collègues. Il a définitivement besoin de déstresser. Et vite.
• Au lieu de ça, il défonce la porte d'entrée du bâtiment dans lequel il est censé avoir une réunion.
• Et croit totalement être au bon endroit quand il monte les escaliers, même si ça a une drôle de tronche, parce qu'il est business et cartésien.
Rien de bizarre, nope.


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