AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Partagez
 

 Hyrum Julander ▬ « I'm pulling on your heart to push my luck »

Aller en bas 
AuteurMessage
Hyrum Julander
...
Hyrum Julander

Hyrum Julander ▬ « I'm pulling on your heart to push my luck » Empty
MessageSujet: Hyrum Julander ▬ « I'm pulling on your heart to push my luck »   Hyrum Julander ▬ « I'm pulling on your heart to push my luck » EmptyMer 22 Fév - 17:33



-Being gay is bad, but lyin' is worse ;
So just realize you have a curable curse
And turn it off, turn it off, turn it off

Now how do you feel?
-The same.

-Then you've only got yourself to blame!
You didn't pretend hard enough.
Imagine that your brain is made of tiny boxes
And find the box that's gay and

CRUSH IT

o-kay ?
Nom : Julander.
Prénom : Hyrum, Lemuel.
Surnom : Hy, Rum.
Sexe : Masculin.
Âge : 19 ans.
Date de naissance : 13/06/1990.
Orientation sexuelle : Homosexuel.
Nationalité : États-unien ; Salt Lake City, Utah.
Pouvoir : Déplacer son centre de gravité.
AEA : Une petite colombe blanche qui s'appelle JOHN.
Physique


• Hyrum est beau garçon ; mignon, agréable à regarder, mais qui ne reste pas spécialement en tête.
• Il a une beauté convenue, superficielle, qui attrape le regard mais ne le retient pas.
• Pas moche, en tout cas. Ça lui va. Il est plutôt d'accord sur ce point.
• 1m78, fin, élancé, il ne prend pas beaucoup de place en largeur.
• 50% jambes, 50% reste du corps. Une vraie Sarah (non).
• Baguette anguleuse, pas maigre mais définitivement mince, ses proportions lui donnent des airs de grand adolescent n'ayant pas fini de s'emplumer.
• Ce qui est plus ou moins vrai. Il n'est pas loin de l'adolescence, après tout.
• Ses mains sont longues, ses doigts aussi ; le tout est extrêmement bien entretenu, tout sauf abimé, avec des ongles impeccables.
• On sent en lui un véritable prolétaire, qui travaille dur chaque jour de sa vie.
• En d'autres termes : il a l'air de ne jamais avoir tenu un outil depuis sa naissance, a les mains pour le prouver, et la façon dont il tiendrait une pelle en dirait long sur la question.
• Ses muscles hyper prononcés finissent de raconter l'histoire. Un vrai Hercule.
• Hercule au début du film Disney, en tout cas — et il n'y peut rien, okay. Chut.
• Il n'a aucune, mais alors aucune envie de faire des exercices de musculation. C'est chiant à mourir.
• Il a assez de force pour soulever des trucs du quotidien et assez d'endurance pour courir d'un point A à un point B sans mourir. Ça lui suffit largement.
• Il n'a jamais eu besoin de faire autre chose, hein. Il ne voit pas le soucis.
• En dehors du vélo et d'un peu de natation, et évidemment d'une sacré bonne dose de marche à pied, il ne fait pas de sport. Ou juste pour rire ; un peu de foot avec les amis, de basket s'il manque quelqu'un. Rien de fou. Rien de régulier, et surtout rien d'intense.
• Il n'aime pas transpirer, en plus. Donc. Voilà.
• Hyrum n'a absolument aucune coordination, de toute façon — pas la peine de compter sur lui pour mettre un but.
• Ses bras vont souvent heurter les gens sans faire exprès ; il est rare qu'il n'ait pas un ou deux bleus, voire plus, sur les jambes ou les hanches. Se prendre les meubles est un art, et il excelle dans son domaine.
• Sur sa peau très blanche, tant qu'à faire, les bleus se voient mieux que bien.
• Au moins, il ne s'en fait pas sur la figure. Ça lui évite le look femme battue.
• L'autre chose qui se voit extrêmement bien, à cause de ça, c'est la gêne. Dès qu'il est gêné, il rougit pire qu'une tomate. On dirait qu'il va exploser ; c'est très drôle.
• Clair de partout — mais pas trop —, il a les cheveux blonds foncé, coupés assez courts, avec juste assez de longueur pour pouvoir les ramener sur le côté ou en arrière.
• Il est toujours impeccablement coiffé. On ne sort pas sans s'être peigné.
• Ses yeux sont d'un bleu presque marine, qui pourrait laisser penser qu'ils sont marrons dans la pénombre. Il les trouve jolis.
• Blond comme il est, ses cils sont pâles et ses sourcils aussi. Il en a, mais ils ne font pas de jaloux.
• Tragique, mais on ne peut pas tout avoir.
• Son visage est ovale ; équilibré.
• Il a un nez assez proéminent, long et droit, qui fonctionne avec le reste mais lui donne un profil marqué.
• Une mâchoire juste assez marquée pour ne pas être fuyante, aussi. Des lèvres qu'on ne dirait pas fines, mais tout juste.
• Ses dents sont un peu en désordre, surtout en bas, et il déteste ça — mais bon. Ses parents ne sont pas fans d'orthodontie, donc tant pis. Il fait avec.
• Pour compenser, il en prend extrêmement soin. Presque trop, parfois. On a dû lui dire de se calmer, sinon il allait virer tout l'émail et ce serait gênant.
• Sa pilosité faciale est... fait ce qu'elle peut, on dira — et comme ça ne suffit pas du tout, il se rase comme un maniaque dès que ça commence à repousser. C'est trop moche. Quand ça voudra bien pousser partout, il réfléchira à la laisser faire sa vie.
• Sa voix est moyenne ; rien de particulier à son propos. Désagréable quand il geint ou grogne, oubliable le reste du temps.
• Pour ce qui est des tenues, Hyrum est classique au possible.
• Chemises claires, pantalons droits, chaussures basses ; des gilets, des vestes, des shorts en été, des ceintures, une montre au poignet... Globalement, ça s'arrête là.
• Il met des polos et des t-shirts, mais pas de jeans, pas de leggings (dear lord), pas de débardeurs, pas de pull-overs. Pas de bijoux, non plus, ni de chaussures trop bizarres.
• Les baskets, ok ; les bottines, non. Les trucs un peu féminins, on en parle même pas.
• Il ne met pas de couleurs flashy, fluos, criardes, vulgaires. Pas trop de motifs non plus.
• Constamment sur son 31, et incapable de sortir avec une chemise mal repassée.
• Il aime avoir fière allure, okay. Être en crise et fâché avec ses parents et Dieu et il ne sait même plus qui n'implique pas forcément de ressembler à un type louche.
• Le cuir, hein, non merci. Wow.
• C'est pas un dealeur de drogue.


Caractère


• Hyrum est jeune — et, sans vouloir l'insulter, ça se voit.
• Il manque de maturité. De patience. De recul.
• D'expérience, de manière générale. Il n'a pas beaucoup vu le monde, pas vécu grand chose, et forcément, ça s'en ressent.
• D'un autre côté, il est aussi plein de motivation ; plein d'énergie.
• Ce qui en fait une horreur inqualifiable quand il s'agit de gérer trente garçons comme lui, mais reste une qualité dans plein de situations n'impliquant pas un moniteur épuisé.
• Motivé, décidé, jamais fatigué, il se lève à 6h et se couche à 22h et entre les deux, il ne perd pas une minute à ne rien faire.
• Il déteste. DÉTESTE. S'ennuyer. Il a besoin d'être occupé. De faire un truc. Un machin. Un bidule. Quelque chose.
• Tant qu'il se sent utile, tout va bien. Le reste du temps, il doit être occupé. Comme un enfant hyperactif.
• Donnez lui quelque chose à faire, genre ranger des boîtes, et ça ira mieux.
• Il lui arrive de perdre sa proverbiale motivation, comme tout le monde, mais ça ne dure jamais longtemps. Il est maître en l'art de se redresser en hurlant et de repartir se battre contre ce qui l'a arrêté.
• Ce qui ne veut pas dire qu'il le fera sans avoir l'impression que la fin du monde est imminente.
• Toute catastrophe est catastrophique, avec lui. Tout prend de l'ampleur. Il est régulièrement persuadé qu'il ne va jamais se remettre de broutilles sans réelles conséquences.
• Alors quand ça en a VRAIMENT ? Oh boy. Il fond. Il dépérit.
• Mais sans pleurer. Et sans hurler.
• Parce que les émotions négatives, on les met sous clef et on les balance dans un coin. On les vire. Hop.
• Ça n'existe plus. Heureux de nouveau. Yay !!
• Gérer ses émotions n'est pas en option, et ça cause des problèmes. Forcément. Évidemment. C'est pas très sain, tout ça.
• Il ne les laisse filtrer complètement que face à quelqu'un en qui il a totalement confiance, préférablement en dehors de son cercle familial et religieux — parce que eux, il sait qu'ils n'approuveront pas.
• Et bon, aussi en crise soit-il avec sa communauté en ce moment, il ne veut pas les décevoir encore plus malgré tout. C'est compliqué, bon.
• Gentil, plein de bonne volonté, il est typiquement le voisin qui va aider les mamies à traverser, porter les courses de ses voisines, prêter son parapluie, du sel, des vêtements, ses bras — bref. Tout. N'importe quoi.
• Il est adorable et aide tous ses prochains comme si demain n'existait pas.
• D'un côté, il n'a vraiment pas les pieds sur Terre. Il se voit bien régler la faim dans le monde d'ici quelques années.
• Les tragédies, les choses terribles, il en a été largement éloigné. Ses parents l'ont tenu à l'écart des nouvelles trop choquantes ; lui en ont dit assez pour qu'il ne monte pas dans des vans au hasard, mais ça s'arrête là.
• Il vit dans un monde où les gens sont gentils et les fleurs sentent bon et Dieu est là pour ses enfants. Lalala.
• Ingénu ; naïf, plein d'amour. Il n'imagine pas qu'on puisse vouloir tuer quelqu'un d'autre. Encore moins lui faire subir des horreurs.
• Il SAIT que ça arrive. Il l'oublie juste.
• Quand il vous dit "ça ira mieux", il le pense. Parce que bien sûr que ça ira mieux !! Le monde est bien fait !! Tout arrive pour une raison !!
• Rien que vous ayez envie d'entendre après un drame, souvent, mais voilà. Puisqu'il vous le dit.
• Vite blessé et choqué quand on l'envoie promener alors qu'il pensait bien faire. Il déteste ça.
• Déteste ne pas comprendre ce qu'il a fait de mal, aussi, donc il a tendance à revenir après une dispute. Même si l'autre a besoin d'être seul.
• Ça empire les choses, parfois.
• Au moins, après le deuxième "casse-toi", il se casse. Pas de soucis. Il sait respecter ça.
• Quand on lui met des limites, il se tient derrière. Juste derrière, souvent, mais derrière.
• Prêt à passer la porte dès que vous l'ouvrirez, quoi. Au pire, il y gratte de temps en temps pour vous rappeler qu'il est là.
• Faudrait pas que vous l'y laissiez vraiment. Ce serait terrible.
• Un "non" n'est jamais définitif s'il n'a pas envie qu'il le soit ; il s'imaginera toujours que vous allez changer d'avis. Pour autant, jamais il ne forcera qui que ce soit à quoi que ce soit.
• C'est un homme bien, wow. Respectueux.
• Qui a besoin d'être entouré, aussi. D'appartenir à une communauté, aussi petite soit-elle. Deux, trois, ça peut suffire.
• Il ne peut pas être seul. Impossible. Deux minutes, okay. Un jour ou deux, pourquoi pas. Mais plus que ça ?
• Il dépérit. Il ronge les murs. Il roule par terre. Il saute sur le premier inconnu venu pour faire la conversation.
• Même juste être dans la pièce avec lui, à ne rien dire, voire à lui faire la tête, c'est toujours mieux que l'abandonner. Il ne supporte pas la solitude.
• Extroverti en puissance.
• Pas timide pour un sou, il oublie le concept de honte et de gêne jusqu'à ce qu'on le lui renvoie dans la figure.
• C'est à dire qu'il fera quelque chose de ridicule sans réaliser que ça l'est, et sera mortifié à la seconde ou on se moquera de lui.
• Ensuite il rougit, se fige, disparaît, se liquéfie — bref, la totale. On le récupère assez vite, mais il le vit mal.
• Puis s'en remet. Résilient comme tout.
• Mais SUR LE MOMENT ? Il hait ça. Oh dear.
• Vite gêné, donc, vite vexé aussi, il prend la mouche au quart de tour mais oublie l'instant suivant.
• Il n'est pas rancunier, à moins que le sujet soit grave.
• Vous aurez droit à des "gngngn" et des grondements et des bras croisés, mais guère plus.
• Il s'énerve, gronde, grogne, fait des tours, vous pousse, et puis hof. Ça va.
• Facile à embêter, du coup, vu qu'on sait que ça passera.
• Une bonne cible sans conséquences. Faut juste rester gentil ; ça va de soi.
• Hyrum juge qu'il faut faire le bien, tout le temps, en toutes circonstances, et que rester regarder quelque chose de mal se produire sans rien faire est INEXCUSABLE.
• Chose qu'il vous dira. Parce que LA HONTE. SOIS PAS COMME CA.
• Et vu qu'il vit dans un monde où rien de grave n'arrive, il n'aura pas peur d'aller emmerder qui que ce soit. Sauf peut-être les dealeurs de drogue. S'ils ont l'air d'en être.
• Dans le jugement, quoi qu'il en dise et défende, il a un avis sur tout et tout le monde. Et il n'est pas toujours positif.
• En même temps, il ne le partage pas toujours (du tout). Il préfère se dire que vous êtes un gros con et partir vous éduquer sur la question, sans vous dire que c'est parce qu'il trouve que vous êtes un gros con. Mais ça va se sentir, à priori.
• Officiellement prêt à tout vous donner pour vous aider, officieusement trop attaché à son confort personnel pour ça. Petit fossé théorie/pratique dans les parages.
• Avec ses amis, il est adorable et présent ; généreux, à l'écoute, plein d'énergie — bref, il leur donne le meilleur de lui.
• Par contre, et tant qu'il ne sera pas sûr de vous à 300%, ça le rendra aussi territorial.  
• Si vous préférez passer du temps avec un autre que lui, ça va le vexer. Si vous avez d'autres amis aussi proches, ça va le hérisser. Il a besoin de se sentir à l'aise dans la place qu'il prend pour vous avant de se tranquilliser.
• Idem pour les relations amoureuses — quoi qu'en général, il aura dépassé le stade 300% avant d'être avec la personne. Peu de risques que ça se produise, de fait. Mais ça pourrait.
• Croit ce qu'on lui dit, sans rien remettre en question.
• Ré-apprend régulièrement que ses actions ont des conséquences, et qu'elles ne vont pas disparaître en deux jours.
• Une tragédie.
• Tout sauf violent, contre la violence, contre les insultes, les injures... Il est pacifique et poli, et serait traumatisé de se faire gifler par qui que ce soit d'autre que ses parents. Ou de voir quelqu'un d'autre se faire frapper. Ou d'entendre des grossièretés trop grossières.
• QUI T'A ÉLEVÉ ?? QUI ??
• En pleine crise au niveau religieux et personnel, aussi, parce qu'il est très homosexuel et qu'on lui a dit que agir en conséquence était 3000% prohibé. Or il a envie d'agir en conséquence, a des hormones, est romantique, et hurle dans son oreiller.
• Du coup, en ce moment, il a du mal avec les figures d'autorité. Sauf quand elles sont d'accord avec lui — là, ça va.
• Il préférerait qu'on soit toujours d'accord avec lui, en fait. La belle vie.
• Soit dit en passant, être en crise ne l'empêche pas d'être très croyant. Alors on peut se moquer gentiment de sa religion, mais essayer de le pousser à la remettre en question ou à la balancer par la fenêtre le blessera juste.
• Tu peux essayer de le convertir à la tienne, parce qu'ils font pareil chez lui, mais on s'arrête là. Un peu de RESPECT.


Histoire




• Hyrum est le deuxième fils de la famille Julander ; son frère Ammon est né deux ans avant lui, et sa sœur Ezrie naîtra cinq ans après.
• Leur père est dentiste, leur mère femme au foyer. Il grandit à Salt Lake City, dans un quartier tranquille, majoritairement mormon. Tout le monde a un petit jardin, des enfants, un chien. De jolis petits pavillons.
• Une vie de rêve dont ils sont très fiers. Ils l'ont mérité.
• Au tout début, les Julander vivaient chez les parents de monsieur : Brigham et Aubrielle se sont mariés très jeunes, ont eu des enfants très jeunes également, et n'avaient pas beaucoup d'argent.  Madame s'occupait des enfants, sans ramener de salaire, et monsieur était en plein dans ses études.
• Ses études ont été payées partiellement par son église, partiellement par ses parents — qui, avec quatre enfants tous très ambitieux, auraient eu du mal à payer les études du petit dernier seuls.
• Sans apport supplémentaire, impossible de se payer même un appartement. Aubrielle aurait travaillé, s'il avait fallu, mais les Julander préféraient qu'elle reste avec les enfants.
• En 1993, Brigham a son diplôme ; en 1995, ils déménagent.
• Hyrum a cinq ans quand ils partent de chez ses grands-parents, et est suffisamment vieux pour trouver totalement injuste qu'Ammon puisse choisir sa chambre le premier.
• Il ne s'en remettra jamais vraiment. Une tragédie. Un drame. Préférence éhontée.
• Affreux.

• Grandir est, pour Hyrum, une expérience pleine de joie et d'émerveillement.
• Il apprend plein de choses, voit plein de choses, rencontre plein de gens, se fait plein d'amis. Il a quelques soucis, comme tous les enfants, mais rien de grave ; rien de marquant.
• Il a plein de bons souvenirs. Très peu de mauvais. Très peu de vraiment tristes.
• C'est un gentil garçon. Son frère et sa sœur aussi. Il participe avec joie aux activités de l'Église ; participe au Primary, suit ses parents aux services, chante des chansons avec entrain et énergie.
• Il adore Jésus. Adore se balader partout avec ses parents, son frère et sa sœur.
• Adore jouer avec ses amis et discuter de tout et rien avec tout le monde et n'importe qui.
• Un petit garçon social, plein de vie et de bonne volonté, qui ne pose quasiment jamais problème. Sauf quand il est trop motivé — mais c'est vite pardonné.
• Les Julander doivent très peu punir leurs enfants. Hyrum aura reçu une ou deux claques dans son enfance, quand il menaçait de faire une crise pour une raison ou une autre ; idem pour Ammon, qui aura toujours été très sage, et pour Ezrie.
• Ce sont de bons petits chrétiens. Tous blonds, tous mignons.
• À l'école, Hyrum s'en sort bien ; il n'est pas brillant, mais il est bon — et puisque ses parents sont persuadés qu'il faut tout donner, être curieux et apprendre avec rage s'il le faut, c'est ce qu'il fait.
• Il apprend, révise, ramène des bonnes notes et les agite fièrement.
• On ne lui demande pas de ne ramener que des A+. Quand il est moins bon, ce n'est pas un drame. Sa mère le pose juste sur ses genoux, puis à côté d'elle quand il a trop grandi, et regarde avec lui ce qu'il n'a pas compris.
• En grandissant, c'est son père qui, le weekend, prendra le relais pour les matières scientifique. Et quand il n'est pas libre, c'est Ammon qui s'en charge.
• Tout le monde s'aime et s'entraide. Adorable. Plein d'amour.
• Praise Jesus.

• À 14 ans, Hyrum est toujours heureux ; toujours entouré, toujours populaire, toujours content de lui-même, de sa famille, de son entourage. Il aide ses grands-parents, câline sa mère, aide son père, aide sa communauté, participe à toutes les activités de l'Église.
• De fait, il passe beaucoup (sinon tout) son temps avec d'autres LDS. Ses meilleurs amis en sont. Les amis de ses parents en sont. Bref — il n'en sort que très peu. Et ça lui va, franchement.
• Jusqu'à ce qu'il ne réalise, entre deux activités avec les autres garçons, qu'il aime beaucoup un de ses meilleurs amis.
• Il se dit "oh !", puis "nope !", et oublie.
• Ou décide d'oublier, en tout cas. Ça arrive de se tromper, ça va. Il s'est perdu deux secondes ; ça ne se reproduira pas.
• À 15 ans, sans surprise, ça n'a pas changé. Heureusement pour lui, Hyrum n'est ni précoce ni laissé à proximité de médias ou de jeunes gens qui auraient envie de parler de ce genre de choses ; l'amour, soit, mais tout le reste — genre le sexe, gasp —, il n'y pense pas.
• Et puisque l'amour c'est un homme et une femme qui se marient, tout va bien. Quand on aime beaucoup passer du temps avec un autre garçon, et qu'on l'aime différemment, et que, bon, bref — c'est juste de l'amitié. Ça va ! Pas de soucis ! Begone Hell !
• Il réussit à éteindre la zone gay de son cerveau un bon moment. Trop occupé à construire des trucs et discuter de totalement autre chose avec ses amis.
• Et puis son frère va bientôt pouvoir partir en mission : ça occupe beaucoup sa famille. Ils économisent depuis longtemps dans l'éventualité où, et il n'y a vraiment aucune raison pour qu'Ammon ne veuille pas ou, pire, ne puisse pas y aller. Selon où il sera envoyé, ça risque de coûter plus ou moins cher — mais globalement, ils sont surtout excités pour lui.
• Ça a été une super expérience pour leur père. Deux ans au Mexique ; il n'en parle qu'en bien.
• Alors juste après son anniversaire, à 18 ans, il fait sa demande. Ça inquiète Hyrum, qui n'a jamais été séparé de sa famille trop longtemps, mais il est content pour lui. Il a hâte de pouvoir y aller, lui aussi.
• D'ici deux petites années, il sera éligible. Bientôt, bientôt.
• Si tout se passe bien.

• Surprise : tout ne se passe pas bien.
• Parce que plus ça va, plus Hyrum a du mal à garder la petite zone gay de malheur éteinte. Elle se rallume tout le temps ; les hormones n'aident pas.
• Plus il en a conscience, moins il arrive à faire semblant que ça n'existe pas. Et plus il a du mal à faire semblant, moins il arrive à penser à autre chose.
• Ça le hante. Comme un moustique coincé dans sa chambre, en été.
• Impossible à juste claquer entre ses paumes.
• Résultat, il panique. En parle à un des Elders, qui lui tapote la tête et lui dit qu'il est confus, qu'il a dû voir ou parler à des gens bizarres, que ça va aller. Ça n'aide pas.
• Et ce brave jeune homme en parle à ses parents — sans détailler, sans préciser, mais il leur dit bien qu'il a des doutes et des problèmes, et ça ne fait qu'empirer les choses.
• Parce que quand ils essaient de lui en parler, il se referme si fort que ça leur fait cligner des yeux bêtement pendant 25 siècles.
• Hyrum ne cache rien à ses parents.
• Ne cachait rien à ses parents.
• Ils se mettent à se disputer plus souvent. Plus fort. Ils insistent, persistent, et plus ils le font, plus il panique, plus il essaie de redevenir hétéro, plus il s'en veut, plus il se défend.
• Il a 16 ans. On leur dit que c'est normal ; que ça ne va pas durer. Eux répondent qu'Ammon n'a jamais été comme ça. Qu'ils s'inquiètent.
• Un soir, une discussion en apparence innocente vire à la dispute. Ammon, stressé par sa mission qui approche, claque les mains sur la table et part dans sa chambre en grognant ; Ezrie est envoyée dans sa chambre cinq minutes plus tard, quand Hyrum lève le ton et se prend une gifle.
• Au lieu d'aller dans sa chambre, il claque la porte d'entrée et sort son vélo.
• Cinq minutes plus tard, il a fait trois fois le tour du quartier et insulté tous les oiseaux des environs.
• Il ne veut pas rentrer chez lui. Du coup, il finit dans une église.
• Pas la sienne. Une église chrétienne.
• On ne peut pas l'en sortir. Il pense. Il croit. En tout cas, il s'affale sur un banc et y reste.
• Au bout de dix minutes, quelqu'un approche. Il lui répète ce dont il est totalement sûr — qu'on ne peut pas le jeter dehors — et se met plus fort en boule quand ça fait rire l'inconnu.
• Il l'ignore. Refuse de lui parler. Il veut juste rester là, être triste, et MOURIR.
• Ça ferait plaisir à ses parents, de toute façon.
• Les joies de l'adolescence.
• Comme l'inconnu s'installe à côté de lui et continue de parler, il envisage de se lever et d'aller ailleurs. Mais l'extroverti qu'il est a très envie de parler et, à force de l'écouter sans le vouloir, il se calme. Un peu.
• Après trois éternités, il accepte de lui donner son nom. Et comme toujours avec Hyrum, une fois le robinet ouvert, impossible de le refermer.
• Donc ses parents le détestent, il les déteste aussi, il ne veut plus jamais les voir, c'est réciproque, rien ne va, sa vie est FICHUE — la totale.
• La seule chose qu'il garde pour lui, c'est le pourquoi du comment. S'il ne l'a pas dit à ses parents, il ne va pas le dire à un inconnu. Y'a des limites.
• Quand on lui propose de le ramener chez lui, vu l'heure, il fixe la tête de l'autre et plisse les yeux. Il manque d'instinct de survie, parfois, mais "ne pas monter dans la voiture d'un inconnu", c'est bien rentré.
• L'inconnu est prêtre, a l'air sympathique et, après vérification, habite (vraiment) dans les environs. Alors il accepte.
• Il récupère son vélo et lui donne l'adresse.
• Une fois rentré, ses parents le tabassent (d'amour) et le câlinent et le grondent — bref, c'est confus, mais ils l'aiment et lui disent de ne plus jamais partir comme ça. Il est trop soulagé pour penser à être fâché ou triste. Il va juste se coucher.

• Le lendemain, sa mère lui colle des gâteaux dans les bras et l'envoie remercier le prêtre. Celui qu'il a si gentiment dérangé à pas d'heure avec ses bêtises, n'est-ce pas.
• Il est mortifié, mais il y va.
• Et comme ça fait plaisir au prêtre en question — M. Anderson —, il se retrouve à revenir la semaine suivante. Parce qu'il l'aime bien.
• Et celle d'après, parce qu'il a besoin d'aide pour une kermesse.
• Et la suivante, parce que. Parce que.
• Hyrum l'aime beaucoup. Ses parents l'ont rencontré et l'aiment bien aussi. Il n'est pas mormon, mais il est gentil et respectueux ; ils parlent religion, parents, communauté, tartes. Tout et rien.
• La différence d'âge ne le dérange pas. Hyrum a l'habitude de discuter avec des personnes bien plus vieilles ou plus jeunes que lui, dans son Église ; c'est différent de parler avec des camarades, mais c'est intéressant aussi.
• Et M. Anderson — Kenneth de son prénom — est intéressant. Il se sent tranquille, avec lui. Sans jugement. Le fait qu'il soit extérieur à sa communauté y fait beaucoup ; le fait qu'il soit prêtre aide, aussi. Ils ont un fond religieux commun et, mine de rien, ça aide à la compréhension. Il n'a pas peur qu'il se moque de lui, comme ça a pu parfois être le cas avec des adolescents athées.
• Ça lui fait du bien, de lui parler. Et il ne se pose pas trop la question de la réciproque, mais il suppose que s'il l'ennuyait, il le lui aurait dit. Alors ça doit aller.

• Début 2007, Ammon part en mission. Il part au Japon ; c'est loin, le Japon. Hyrum aurait préféré qu'il aille quelque part en Californie, ou sur la côte est. Mais non. Il va au Japon.
• Il le savait depuis un moment — ça a pris du temps, de tout organiser et vérifier qu'ils avaient les fonds nécessaires, qu'il était prêt à y aller — mais malgré tout, il se retrouve choqué et traumatisé le jour du départ.
• Ammon le décoiffe, câline sa mère, enlace virilement son père, câline sa sœur, et il est parti.
• Hyrum sait qu'ils vont recevoir des lettres toutes les semaines, mais quand même. C'est dur. Il a peur qu'il lui arrive quelque chose.
• Se dire que Jésus le protège, que Dieu aussi, ne le rassure pas autant que ça devrait.
• Et sans Ammon pour faire tampon, même involontairement, même juste en existant quelque part dans la maison, les disputes reprennent et empirent.
• Hyrum essaie de s'enfoncer dans le crâne que s'il a encore l'impression d'être gay c'est qu'il ne fait pas assez d'efforts, mais ça ne marche pas fort. Ça ne passe pas.
• Il oublie, souvent, mais ça revient. De plus en plus souvent.
• D'autant qu'il a bientôt 17 ans ; qu'on lui parle de filles. Du fait que beaucoup se trouvent une petite-amie, une fiancée, une femme en revenant de mission. Et c'est bientôt, la mission, mine de rien.
• Certains de ses amis aiment déjà bien une fille. D'autres ont hâte de se marier. D'autres s'en fichent comme de l'an 40 et comptent surtout entamer des études cools dès qu'ils seront revenus. Certains ne veulent pas partir, et ont déjà prévu ce qu'ils feraient après le lycée.
• Lui, il est perdu et paniqué et trop homo pour fonctionner.
• À chaque commentaire homophobe, même à la volée, même indirect, il s'énerve. Se hérisse. Parfois, ça éclate sur le coup ; parfois, ça éclate dix minutes après. Ses parents ne comprennent pas, lui ne peut pas expliquer, la communication s'étiole. Ezrie lui en veut de gâcher l'ambiance. Il se sent seul. Persécuté. Coupable, surtout.
• Alors il passe plus de temps à l'extérieur. Se retrouve interpellé par d'autres membres de la communauté, parce que clairement quelque chose ne va pas. C'est mieux d'en parler.
• Il ne va pas jusqu'à s'énerver contre eux, mais il aurait envie.
• Et ça ne va pas en s'arrangeant.

• Quelque part en automne, il claque encore la porte de ses parents. Comme la dernière fois, il part s'affaler dans l'église.
• Il ne s'attend pas spécialement à y trouver Kenneth ; il n'y est pas constamment, le pauvre. Il veut juste être tranquille, et c'est le seul autre endroit où il se sent en sécurité. Il sait qu'on ne lui dira rien.
• Quand Kenneth arrive, il est au bord des larmes et à deux doigts de la crise de nerfs. Il n'a rien envie de lui dire ; ne sait même pas ce qu'il pourrait lui expliquer, de toute façon. Alors il ne dit rien.
• Il veut le ramener chez lui, sans surprise. Ça le fait hyperventiler.
• Après un long, long débat à sens unique, il lui attrape le bras et lui dit qu'il le ramène chez lui.
• Hyrum suit.
• Il s'en veut d'inquiéter ses parents mais est bien content quand c'est Kenneth qui se charge de les appeler, affalé qu'il est dans le canapé. Il a envie de disparaître dedans.
• Au lieu de ça, sans s'inquiéter de ce qu'on raconte à ses parents au téléphone, il fait de son mieux pour ravaler la crise d'angoisse qui remonte.
• Au final, il pleure.
• Un bon moment.
• Kenneth s'est installé sur l'accoudoir, près de ses pieds — et quand il a fini de pleurer, la première chose qu'il trouve bon de lui balancer, c'est qu'il est définitivement, terriblement, tragiquement homosexuel. En des termes plus simples.
• S'il doit le dire à quelqu'un, c'est encore sa meilleure option. Il ne va pas aller le répéter à ses parents. Il ne pense pas qu'il le ferait. Ils sont amis.
• Il pense qu'ils sont amis, en tout cas.
• Comme Kenneth ne dit rien, trop choqué et dégoûté qu'il est (clown), Hyrum continue. Et l'Enfer, et il est horrible, et ses parents vont le détester, et il préfère encore MOURIR que devoir le leur dire, et —
• "Moi aussi."

• Hyrum retourne chez lui le lendemain, après plusieurs silences gênants, un "merci" et un "je t'amène des couvertures" plein d'empathie.
• Que Kenneth — prêtre, rappelons-le — puisse aimer les garçons l'aura suffisamment choqué pour lui faire oublier ses propres problèmes. Il dort mal, ce soir-là, mais est prêt à affronter ses parents dès 6h.
• Comme la dernière fois, ils le câlinent et le grondent et tout le monde s'excuse. Difficile de communiquer autour d'un problème dont on ne parle pas ou dont on n'a pas conscience ; ils font comme ils peuvent.
• Tragiquement, si la révélation de Kenneth l'aura aidé à aller mieux, à se sentir moins seul, elle lui apprend aussi (incroyable) qu'il n'est pas seul à avoir ce léger soucis d'orientation. Et que donc...
• ... si lui aime les garçons, d'autres les aiment aussi. Et il en est un.
• Dès qu'il se dispute avec ses parents (souvent, en ce moment), il va chez Ken. Il se sent encore plus proche de lui, maintenant.
• Le regarde sous un autre jour. Huh.
• L'affection prend des teintes inappropriées. Il l'ignore gaiement ; fait comme si tout allait bien. Qu'il n'imaginait rien. N'avait envie de rien.
• Nope. Tout va bien.
• Avec ses amis, il est plus distrait. Avec ses parents, plus sur les nerfs. Il a du mal. Questionne des choses. A de moins en moins envie de se corriger, de se mettre sous clef, de ressortir son côté hétéro porté absent et de l'attacher à la porte pour ne plus jamais le perdre.
• Il a dix-sept ans. Les hormones le rendent plus à vif ; il n'y peut rien.
• Plus émotif, aussi.
• Bon — il en pince pour Ken. Voilà.
• Ça le terrifie. Un mois ou deux.
• Ensuite, il vire curieux. En pince plus fort. Le regarde ; écoute son cœur faire des sorties de route dès qu'il lui sourit trop fort ou rit à quelque chose qu'il a pu dire.
• Il a un opossum fou dans l'estomac. Pas idéal.
• Et okay, trouver un prêtre séduisant n'est pas idéal non plus. Il aurait mieux fait de se dire "on oublie", de s'éloigner le temps de respirer un bon coup, et voilà.
• Mais Hyrum a dix-sept ans, donc, et approximativement zéro capacité à être logique quand son cœur s'emballe.
• Il l'embrasse.
Presque.
• Ken l'évite, le fixe, il est mortifié, désire ardemment être foudroyé par la grâce divine pour son acte d'apprenti sodomite en devenir, et quand ça n'arrive pas, il change juste de plan d'existence.
• Si seulement. À la place, il se prend un "c'est très flatteur, mais non" qui lui fait l'effet d'une claque.
• Et on sait tous comment Hyrum réagit aux claques.
• D'abord il claque la porte, ensuite il revient et câline.
• Donc il fait "hahaha", s'en va, et revient en ayant absolument tout oublié le lendemain.
• L'avantage de s'occuper à séduire Ken ("séduire" — il lui rappelle régulièrement qu'il l'aime, quoi), c'est qu'il est moins à cran sur le reste. Pendant un moment, il oublie presque que ce qu'il fait n'est absolument pas chrétien ; il est trop fier de lui pour ça.
• Alors entre deux activités très bibliques, il retourne le voir. Lui demande s'il a changé d'avis. Lui attrape le bras, s'il est d'humeur scandaleuse.
• Quand Ken lui dit "non", il change de sujet. S'il a l'air trop mal à l'aise ou secoue le bras, il le lâche. Il le respecte trop pour vouloir lui marcher dessus ; il veut juste faire passer le message.
• Il est à peu près sûr que Ken trouve ça mignon au mieux, ridicule et pathétique au pire, mais il est sûr de ressentir quelque chose pour lui et refuse de lâcher l'affaire.
• Les adolescents, vous savez.

• En 2008, Hyrum approche son diplôme de fin d'année. Sans surprise, et ce malgré les distractions et crises identitaires récentes, il l'obtient sans mal et avec de bons résultats ; ses parents sont fiers de lui. Ammon n'est pas là, mais ils lui envoient une lettre et il répond avec beaucoup de points d'exclamation.
• Il fête ça en bon jeune homme responsable, avec ses amis et ses amies et ses parents et bref — il est content.
• Ken est content pour lui aussi. Ça lui fait plaisir.
• Jusqu'à ce qu'il se rappelle, un peu brutalement, qu'il y a la mission.
• Il est censé partir en mission.
• Il veut partir en mission.
• Il fixe longuement le plafond. Le sol. Les murs. Les meubles.
• Il sait que, techniquement, théoriquement, être attiré par un homme n'est pas si grave. Il doit juste faire avec. Oublier. Laisser de côté. Ne jamais. JAMAIS. Toucher un autre homme.
• Jamais jamais jamais. Ça, c'est non. C'est interdit.
• Il fixe plus fort le plafond. Le sol. Les murs. Les meubles.
• En parle à ses parents.
• La discussion est désagréable au possible. Pour tout le monde. Ils lui disent que c'est une phase ; il dit que non. Ils lui disent qu'il est confus ; il dit que non.
• Il y a réfléchi. Il sait. Ça ne va pas disparaître. Il a essayé ; ça n'a jamais rien changé. Il est toujours pareil.
• Ils lui disent ce qu'il sait déjà : qu'il ne se mariera juste jamais, qu'il ne sera jamais avec personne, mais que ça peut aussi être très bien et il peut se concentrer sur sa carrière et —
• Ils se disputent.
• Hyrum n'est pas prêt à se dire qu'il n'ira jamais avec quelqu'un. Il est romantique ; il veut une maison, il veut des enfants, il veut une femme.
• Un mari.
• Il claque encore la porte. De sa chambre, cette fois.
• Il ne voir personne.

• Après ça, les disputes empirent. Il se retrouve à devoir discuter avec des chefs spirituels ; des adultes sensés l'aider ; ses parents ; n'importe qui, vraiment.
• Ça n'aide pas.
• Il se sent accusé, mis à l'écart, mis devant le fait accompli, et ça le traumatise plus qu'autre chose. Il ne peut pas dire "je suis pas d'accord" — on ne dit pas ça, surtout pas à des gens qui en savent bien plus que vous. Mais il a envie de le penser. Le pense, au moins partiellement.
• Plus ça va, plus l'ambiance empire.
• Ils n'arrivent pas à communiquer. Hyrum claque les portes. S'affale sur le canapé de Ken. Lui dit qu'il veut partir de chez lui. Qu'il déteste ses parents — et réciproquement.
• C'est faux, évidemment. Il les aime. Mais il est perdu, et il voudrait que ce soit plus simple, et il déteste l'idée de devoir choisir entre sa religion et une vie conjugale.
• Il veut une vie facile.
• Ça ne va pas être possible.

• Fin 2008, on lui dit clairement que s'il ne se décide pas à être plus ferme dans ses convictions, plus au clair avec sa religion, il n'ira nulle part. Pas de mission quand on envisage d'aller câliner des garçons. Ça va de soi.
• Il le vit très, très, très mal.
• Vraiment très mal.
• Ses parents aussi. Ils ne disent (trop) rien, mais ils sont déçus ; ça se voit. Ils ont honte, aussi. Ça le blesse.
• Il se sent mal, se sent coupable, sait que quand Ammon va revenir ça va être pire, parce qu'il n'est au courant de rien (ils n'ont rien dit ; la honte, le retour), et et —
• Il part boire.
• Il n'a ni l'âge ni le droit de boire — pas une attitude de bon chrétien —, mais ça ne l'empêche pas d'aller taper à la porte d'un de ses seuls amis non-mormon et de siffler les bières de ses parents avec lui.
• Il repart en ne marchant pas tout à fait droit, à côté de son vélo, et frappe chez Ken plutôt que chez ses parents.
• Il passe la soirée à lui pleurer dessus. S'en souvient à demi au réveil, et oublie volontairement le reste.
• Il a assez honte comme ça, merci.

• Début 2009, l'année de ses 19 ans, Ammon revient. Pendant quelques jours, ils sont trop contents pour se fâcher ; tout le monde est agréable, excité, écoute ce qu'il a à raconter.
• Ça se dégrade vite.
• Les Julander sont forcés contraints de le ramener à la page, parce que bon — il ne va pas se jeter dans une autre maison et ne plus jamais leur parler, hein. Il a besoin de savoir pourquoi c'est la crise un jour sur trois.
• Résultat : il est perdu, discute avec Hyrum, réussit à le fâcher, et se dit qu'au fond il aurait peut-être bien fait de rester au Japon.
• Bon, pas à ce point-là — mais wow. L'ambiance est merveilleuse.
• Il essaie d'aider, mais ça ne mène à rien. Hyrum est borné ; buté. En crise. Il a besoin d'espace et de réfléchir, et on ne lui en laisse pas beaucoup. Vivre ensemble fait ça, malheureusement.
• Les mois passent. Plutôt que de directement partir faire ses études, il se retrouve un peu pris en otage chez ses parents. Pas parce qu'il ne voulait pas y aller ; pas parce qu'eux ne voulaient pas le laisser y aller. Juste parce qu'il avait prévu de passer deux ans ailleurs avant de s'y mettre, et se retrouvait à devoir réfléchir à toute allure à un plan B.
• Hyrum n'a jamais été doué pour faire des plans sous pression. Déjà que la situation est compliquée, ça n'arrange rien.
• Ses parents ne voient pas le problème à le laisser rester un, deux ans de plus à se trouver ; au contraire. Il est dans le mal, là. Ça lui ferait du bien.
• S'il faisait un effort, en tout cas.
• Et il en fait — c'est juste que. Il n'est pas prêt à choisir, à abandonner l'un ou l'autre, à trahir — "trahir" — ses parents, à... Bref.
• C'est dur. Il voudrait pouvoir agripper Ken et ne pas entendre Jésus hurler dans le fond.
• Côté cockblock, c'est sévère. Jésus a un regard très désapprobateur. Il le voit dans ses rêves.
• Et il en est totalement toujours là quand, un beau jour après ses 19 ans, il défonce la porte de son église avec enthousiasme et se retrouve dans un putain de hall sexy à la place.
• ... Woops.


Hyrum Julander ▬ « I'm pulling on your heart to push my luck » De7ceadcc132260c30cff6270ab5846f
     
Hyrum Julander ▬ « I'm pulling on your heart to push my luck » Dce5ed77e8d9d73dcd1401719c723381
« but please don't bite »


Revenir en haut Aller en bas
 
Hyrum Julander ▬ « I'm pulling on your heart to push my luck »
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Baptiste Tiemoko ▬ « Hungover, heart of gold, holy mess »

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Pensionnat Interdit :: Fiches validées-
Sauter vers: